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Isère : les derniers participants à la rave party de Chichilianne tardent à quitter les lieux à cause de la météo

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Le départ des derniers participants à la rave party organisée sans autorisation ce week-end à Chichilianne est perturbé par les conditions météo, la boue bloquant les camions dans le champ.

Un véhicule de gendarmerie (photo d'illustration). Un véhicule de gendarmerie (photo d'illustration).
Un véhicule de gendarmerie (photo d'illustration). © Radio France

La rave-party qui s'est déroulée tout le week-end sur la commune de Chichilianne (Isère) se termine lentement, et le village du Trièves n'a pas encore retrouvé son calme notamment à cause de la météo qui perturbe le départ des derniers participants.

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Ce lundi 1er avril à la mi journée, une quarantaine de véhicules, et notamment des camions transportant la sono, occupent encore un terrain agricole au pied du Mont Aiguille, au lieu-dit Les Fourchaux. Les dépanneuses ont travaillé une grande partie de la nuit pour sortir un maximum de voitures et camionnettes du champ, mais désormais la pluie et l'état du terrain ne leur permet plus d'intervenir. Les derniers participants sont donc embourbés.

Les forces de l'ordre toujours présentes

Dimanche soir, entre 200 et 250 participants étaient toujours sur place ce dimanche 31 mars soir, contre 600 au plus fort du week-end. Ils sont rassemblés sur un champ privé depuis vendredi 29 mars nous a indiqué la gendarmerie de Monestier-de-Clermont, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Les militaires ont été prévenus vers 22h30 vendredi et ont mis en place deux points de contrôle.

"C'est révoltant" : le maire de la commune porte plainte

D'après nos informations, les deux propriétaires du champ, le maire de la commune Éric Vallier et un agriculteur, ont porté plainte à la gendarmerie Monestier-de-Clermont pour occupation illégale d'un terrain privé. Au micro de France Bleu Isère, Éric Vallier assure avoir aussi été menacé par certains teufeurs :"Lorsque j'ai tenté de les empêcher de venir sur mon champ vendredi soir, ils ont mis des cagoules et ils étaient déterminés à passer.", raconte-t-il. "Une voiture de gendarmerie contre des dizaines de personnes, ça ne pèse pas lourd et le ton est monté. Les teufeurs se sont mis autour de la voiture, l'ont soulevée et mise sur le côté et ils nous ont dit que tout ce qu'on risquait c'était de finir dans la rivière d'à côté. Ça fait peur ! on ne sait pas de quoi ces gens sont capables".

"Ils ont tenté d'acheter mon silence"

Après avoir porté plainte, il retourne sur son champ le samedi, reçoit des insultes et des pressions : "Il y avait déjà des centaines de personnes et ils ont tenté d'acheter mon silence pour que je retire ma plainte, ce que j'ai bien sûr refusé. Ça c'est inadmissible". D'autant plus que les murs de son installés par les centaines de teufeurs créent des nuisances. "Le lieu-dit des Fourchaux, ça fait un cirque entouré par des falaises du Vercors. Donc le son remonte sur le plateau et il arrive sur le village qui est à cinq kilomètres de là".

Une interpellation et des verbalisations

Les gendarmes ont interpellé une personne pour outrage, rébellion et alcoolémie au volant. Ils ont également verbalisé des teufeurs en possession de stupéfiants et d'autres pour port d'arme, des couteaux principalement.

Tout au long du week-end, les gendarmes de Monestier-de-Clermont ont reçu les renforts des brigades de La Mure, Meylan et Grenoble, ainsi que des équipes cynophiles de l'Ardèche, du Rhône et de l'Isère. La sécurité civile est aussi mobilisée. Des forces de l'ordre encore présentes en nombre ce lundi 1er avril**.**

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