Indre-et-Loire : le pic de crue du Cher prévu dimanche, deux communes privées d'eau potable

L'eau continue de monter dans le Cher ce samedi, le pic de crue est attendu dans la nuit de samedi à dimanche. Le Cher est en vigilance orange.

ⓘ Publicité

Plus d'eau potable à Véretz et Azay-sur-Cher

Deux communes d'Indre-et-Loire sont privées d'eau potable ce samedi. Une distribution de bouteilles d'eau est organisée dans les deux communes, de 14h30 à 18h. Cette distribution a lieu aux services techniques d'Azay-sur-Cher et à la salle Bizeau à Véretz.

Une réunion est prévue à 14h30 à la préfecture d'Indre-et-Loire avec les maires d'une dizaine de communes du département. A la mi-journée, un nouveau point a été fait sur la situation en Indre-et-Loire, par ailleurs toujours placé en vigilance orange pour inondations.

La dernière évacuation a eu lieu au hameau d'Husseau, près de Montlouis-sur-Loire. 23 personnes ont été évacuées dans la nuit de vendredi à samedi. Le niveau de sûreté de la digue a été atteint. D'où cette évacuation. "La situation est totalement maîtrisée", assure Laurent Bresson, directeur départemental des territoires.

Il s'agit d'une mesure de pure prévention. La rupture de la digue n'est absolument pas annoncée. Il est probable qu'il ne se passera rien. " Laurent Bresson, directeur départemental des territoires

Un centre d'hébergement de secours mis en place à Vallères

Onze personnes y ont passé la nuit de vendredi à samedi, après avoir été évacuées de leur domicile. Ce sont surtout des habitants de la Chapelle-aux-Naux. La Croix Rouge et la Protection Civile leur apportent des repas et des lits de camps.

700 personnes évacuées hier soir dans le val de la Chapelle-aux-Naux

Du côté du Cher, l'évacuation de la commune de la Chapelle-aux-Naux est terminée, assurait ce matin le maire Philippe Massard, au micro de France Bleu Touraine. "A peine une dizaine de personnes sur les 600 habitants ont refusé de partir. Ces habitants sont surveillés. S'il arrive quelque chose, on sait qu'ils sont là".

Une centaine d'habitants de la zone inondable de Villandry ; et des habitants de Vallères ont également été évacués dès hier soir. La digue de Villandry risque en effet de céder sous la pression du Cher. Ce samedi matin, il était à plus de 4,60m et son débit dépassait les 700 mètres cube par seconde.

La situation des routes en Indre-et-Loire

D'abord ce message du service des routes au Conseil départemental. Il est formellement interdit d'emprunter une route barrée, même si elle n'est pas inondée. De très nombreuses incivilités sont constatées depuis plusieurs jours en Indre-et-Loire. "On ne coupe pas les routes par plaisir, mais pour protéger les populations. Soit parce qu'elles sont inondées, soit parce qu'elles sont très fragiles", explique Régis Desideri, cadre d'astreinte en ce moment.

Plusieurs routes sont toujours coupées dans le département. Sur l'A85, entre Angers et Tours, la sortie n°8 est fermée. Elle est réservée à l'évacuation des riverains du Cher.

Parmi les autres perturbations :

• La RD 82 est fermée à Bléré.
• Les RD 976 et 85 sont toutes les deux coupées à Véretz.
• La D61 entre Amboise et Montrichard est inacessible.

Une route est particulièrement sous surveillance depuis ce samedi matin. La D751 entre Montlouis et Amboise reste ouverte. Mais elle pourrait être fermée si l'état de la digue à hauteur du lieu dit Husseau continue d'inquiéter.

Les autorités voudraient épargner Tours : la polémique enfle dans le département

Depuis plusieurs jours maintenant, nombreux sont les habitants et les maires des communes situées en bords de Cher à dénoncer des manœuvres des autorités. Selon eux, le but serait de faire céder la digue de Villandry notamment, pour épargner la ville de Tours, et son quartier des Deux Lions. "C'est totalement infondé. Villandry est très en aval de Tours et une telle mesure, si elle avait un sens, n'aurait strictement aucun effet protecteur sur la ville de Tours", explique Laurent Bresson, directeur départemental des territoires.