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Huit mois de prison avec sursis requis contre deux marins-pompiers de Marseille pour harcèlement

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Huit mois de prison avec sursis ont été requis à l'encontre de deux marins-pompiers de Marseille ce lundi par le tribunal correctionnel. Ils étaient jugés pour le harcèlement moral d'une jeune recrue : insultes répétées, claques et "caleçonnage", le plaignant a depuis quitté les marins-pompiers.

Huit mois de prison avec sursis ont été requis à l'encontre des deux marins-pompiers jugés. Huit mois de prison avec sursis ont été requis à l'encontre des deux marins-pompiers jugés.
Huit mois de prison avec sursis ont été requis à l'encontre des deux marins-pompiers jugés. © Maxppp - VALERIE VREL

Des insultes quotidiennes "Tu es un calamar, tu es une burne, tu sers à rien", mais aussi des menaces, des petites claques répétées sur la nuque, sans parler du "caleçonnage", un rite d'intégration qui consiste à arracher le caleçon du marin sans lui retirer son pantalon. Voilà ce qu'a subi un jeune marin-pompier de Marseille affecté en 2015 à la caserne Saint-Lazare dans le centre de Marseille par deux de ses collègues jugés ce lundi devant le tribunal correctionnel. 

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À la barre mais les deux prévenus ont contesté être les auteurs de ces faits qui ont  conduit la jeune recrue à une tentative de suicide et à deux hospitalisations psychiatriques. Les deux marins-pompiers désignés comme les instigateurs de ce harcèlement ont réclamé leur relaxe "en l'absence du moindre élément de preuve", selon Me Romain Allongue qui défend l'un d'eux.  "C'est une fausse idée de sa part, il n'y a pas eu de brimades", a expliqué l'un d'eux estimant que "le statut de militaire ne convenait pas à ce matelot". 

"J'ai raté mon rêve de gosse."

Le jeune homme est allé jusqu'à perdre vingt kilos, des témoins le décrivent comme "un fantôme". Muté au bout de six mois dans une autre caserne, en charge de missions informatiques, il a depuis quitté le bataillon des marins-pompiers. "Ce dossier est bien loin de l'image d'excellence que veut renvoyer le bataillon des marins-pompiers et ce type de comportement jette l'opprobre sur un corps que tout le monde admire pour sa bravoure", a relevé la procureure Cécile Guyonvarch.  

"Ils ont ravagé ce garçon et n'en ont pas conscience (...) Ils ne lui ont laissé aucune chance de réaliser sa passion"  - Me Jean Boudot, partie civile."

Huit mois de prison avec sursis ont été requis à l'encontre des deux marins-pompiers, le jugement sera rendu le 15 novembre. 

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