Grenoble : Georges Pouille, jugé pour le meurtre de la petite Saïda, vingt après les faits
Le procès de Georges Pouille s'ouvre mercredi devant les assises de l'Isère, à Grenoble. L'homme de 41 ans est accusé du meurtre de Saïda Berch à Voreppe, au nord de Grenoble, en novembre 1996. Il avait été confondu, 17 ans après les faits, par son ADN. Les débats doivent durer trois jours.
Georges Pouille, 41 ans, comparaît durant trois jours, de mercredi à vendredi, devant la cour d'assises de l'Isère à Grenoble. L'accusé doit répondre du meurtre de Saïda Berch à Voreppe, au nord de Grenoble, en novembre 1996. Au terme d'un rebondissement en 2013, il avait été confondu, 17 ans après les faits, par son ADN. La famille de la victime ne veut pas s'exprimer avant l'audience.
Georges Pouille passe d'abord entre les mailles du filets
Le 22 novembre 1996, la mère de Saida signale à la gendarmerie la disparition de sa fille, âgée de 10 ans. Le corps de l'enfant sera retrouvé deux jours plus tard, immergé dans l'eau du canal de Montdragon, a Voreppe. L'autopsie montrera que la fillette a été étranglée, sans doute avec le sweat shirt retrouvé autour de son cou. Il n'y a pas eu de violence sexuelle. L’enquête a révélé que Saïda a été vue, le jour de sa disparition, en compagnie d'un jeune en VTT, portant une casquette. Des centaines de personnes seront entendues, dont Georges Pouille, mais il a un alibi et passe entre les mailles du filet.
Un non lieu prononcé en 1999 et un rebondissement dix-sept ans après les faits
Un non lieu est alors prononcé en 1999, mais le dossier est relancé en 2006. Il faudra attendre 2013 et une nouvelle expertise génétique pour que l’ADN retrouvé sur le sweat shirt parle. Georges Pouille, qui depuis s'est marié et a un enfant, est alors confondu et arrêté. Dans un premier temps, il reconnaît les faits, puis les nie, expliquant qu'il a subi des pressions en garde à vue. A Voreppe, c'est le choc, d'autant que Georges Pouille était resté proche de la famille de Saïda qui veut aujourd'hui comprendre ce qui est vraiment arrivé à la fillette.
Un accusé affaibli physiquement après un séjour en prison
Georges Pouille était toxicomane en 1996, "rejeté à l'intérieur de sa famille" explique Denis Dreyfus, l'un de ses avocats. Il est aujourd'hui atteint d'une maladie neuro-végétative qui le paralyse. Il souffre également d'un léger retard mental. Son avocat espère qu'il acceptera de s'expliquer devant la famille de la victime. Denis Dreyfus estime que la Justice devra "être sure pour des faits qui remontent à des faits de plus de vingt ans".
L'autre difficulté dans ce dossier réside dans le fait que Georges Pouille devra comparaître ultérieurement devant tribunal pour enfants pour un autre meurtre d'enfant : celui de Sarah, retrouvée morte en 1991, toujours à Voreppe, alors qu'il était mineur.
PHOTOS - Saïda, une fillette de Voreppe disparue le 22 novembre 1996, retrouvée morte le 24 novembre 1996
Les enquêteurs sur la scène de crime le 24 novembre 1996.
La petite Saida avait 10 ans.
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