Grande émotion aux obsèques d'Esteban Olivero, espoir du trail, décédé en montagne en décembre dernier

Esteban Olivero avait la vie devant lui. À 22 ans, c'était déjà un montagnard aguerri. En 2023, il était devenu coup sur coup, champion de France espoirs de trail court, puis champion de France espoirs de course en montagne. Il s'adonnait aussi au skyrunning, la discipline la plus technique du trail.

ⓘ Publicité

Chute fatale

Ce 22 décembre 2023, il était donc parti s'entrainer en ski de randonnée au sommet de la Blanche, dans les Hautes-Alpes où il vivait. Ne le voyant pas rentrer, son colocataire avait donné l'alerte. Ce n'est que le lendemain que les secours découvraient son corps sans vie, en contrebas du glacier des Boeufs Rouges, sur la commune de Vallouise.

C'est donc ce 3 janvier que ses obsèques ont eu lieu. La cérémonie s'est déroulée au crématorium de Vidauban, dans le Var, d'où il était originaire. Plus de 200 personnes étaient là, la plupart ont suivi les deux heures de la cérémonie à l'extérieur, par manque de place.

Il y avait là bien sûr, ses parents, Cathy et Gilles, son grand frère, toute sa famille et puis ses amis de lycée, de club, un représentant de la fédération française d'athlétisme et tous les montagnards, dont certains venus des Pyrénées, qui avaient croisé sa route.

Un grand cœur

Parmi ces montagnards, une partie du groupe excellence de ski-alpinisme de la FFCAM -la fédération française des clubs alpins et de montagne- dont il était membre. Avec eux, en mars prochain, il aurait dû partir en expédition au Kirghizistan. "Esteban, tu ne seras pas avec nous et tu nous manqueras cruellement" a dit l'un des membres du groupe, prenant la parole lors de la cérémonie. "Mais nous partirons avec les souvenirs de toi dans nos grands sacs. Ton sourire, ton énergie inépuisable, ta bonne humeur. Tu étais celui qui ouvrait la voie, qui traçait sans relâche dans la neige profonde. Un grand cœur. Tu vas nous manquer, Este. Tous les membres du groupe t’envoient la fraternité et l’amour qu’ils te portaient."

Une guitare, jouée par un ami, a ponctué ce moment empreint d'une grande émotion, mais qui ne se voulait pas triste. A la fin, on a fait résonner les sonnailles, de celles que l'on entend en montagne. Esteban a rejoint le paradis blanc, pour toujours.