Finistère : une fillette de onze ans tuée par arme à feu à Plonévez-du-Faou, un voisin interpellé

Un drame terrible s'est produit ce samedi 10 juin aux alentours de 22 heures à Plonévez-du-Faou dans le Finistère. Une fillette de onze ans a été découverte morte par les gendarmes appelés après des coups de feu. Ils ont également découvert le père de famille, âgés de 52 ans, grièvement blessé avec un pronostic vital engagé. La mère de famille, de 49 ans, est plus légèrement blessée. La deuxième enfant du couple est, elle, saine et sauve, mais en état de choc.

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Le voisin s'est retranché avec son épouse

Selon les premiers éléments de l'enquête, le voisin de cette famille a surgi armé d'une arme à feu et a tiré à plusieurs reprises sur le couple et ses enfants qui se trouvaient dans leur jardin. Les fillettes s'amusaient sur le trampoline.

L'homme, de nationalité néerlandaise et âgé de 71 ans, s'est ensuite retranché avec son épouse à l'intérieur de son domicile. Après intervention du négociateur de la gendarmerie et du GIGN, le couple a fini par se rendre. L'homme et la femme ont été interpellés vers 23 heures et placés en garde à vue.

Des habitants sous le choc

Ce dimanche, le choc et la stupéfaction se lisait sur le visage des voisins de la famille. "Je n'aurais jamais pu imaginer ça", souffle leur plus proche voisin, Hervé. "La mère, je l'ai vu une heure avant, elle était venue prendre de nouvelles après mon opération. J'ai discuté avec eux pendant qu'ils préparaient leur barbecue."

La famille, d'origine britannique, était arrivée il y a moins de cinq ans dans la commune. La mère travaille dans l'aide à la personne, "elle parlait bien le français", souligne un autre voisin. Le père lui travaillait à la maison et s'occupait beaucoup de sa parcelle.

Un conflit de voisinage

Ce serait d'ailleurs là que résideraient les motifs de ce drame, bien qu'inconnus pour le moment selon le parquet de Quimper. Il ressort toutefois qu'un conflit de voisinage opposait les deux voisins à propos d'une parcelle de terrain jouxtant les deux propriétés.

Un conflit dont la plupart des voisins interrogés ignoraient tout. Pour Gérard, il n'y a jamais eu pas de litiges, à peine quelques plaintes pour nuisances sonores. L'homme âgé de 71 ans responsable des coups de feu, reprochait au père de famille de faire trop de bruit lorsqu'il coupait du bois. "Ils m'avaient dit que le Néerlandais s'était plaint à la mairie parce qu'il utilisait sa tronçonneuse", détaille Hervé. Très choqué, ce retraité de l'armée ne s'explique pas ce drame. "Il n'y a jamais eu d'engueulade entre, et là, [le tireur] a attendu que toute la famille soit réunie pour tirer..."

Quant au tireur, retraité de nationalité néerlandaise, surnommée "Le Belge" par les habitants, il est décrit comme "peu causant," "un ours" même pour certains. "Jamais, il ne saluait, il n'y avait que sa femme qui disait bonjour", explique Serge dont la maison donne sur le chemin menant à la maison du couple de septuagénaires.

Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire sur mineur de 15 ans et tentatives d’homicides volontaires. Elle est confiée aux gendarmes de la brigade des recherches de Châteaulin.