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Fausses alertes à la bombe : des lycées de la Seine-Maritime seront indemnisés

Des lycées de la Seine-Maritime vont recevoir des indemnisations après de fausses alertes à la bombe reçues en début d'année 2024, c'est une décision rendue par le tribunal judiciaire de Rouen ce vendredi 12 avril 2024. Ces menaces ont eu de réelles conséquences sur les finances des établissements.

Six proviseurs de lycées de la Seine-Maritime se sont constitués partie civile. Six proviseurs de lycées de la Seine-Maritime se sont constitués partie civile.
Six proviseurs de lycées de la Seine-Maritime se sont constitués partie civile. © Radio France - Lucie Amadieu

Le début d'année 2024 a été marqué par une série de fausses alertes à la bombe dans des établissements scolaires de la Seine-Maritime, ce qui a engendré des surcoûts pour ces lycées. Six proviseurs se sont constitués parties civiles pour demander réparation : le tribunal judiciaire de Rouen a acté le versement d'une indemnisation ce vendredi 12 avril 2024. Au total, l’auteur des menaces est condamné à rembourser à hauteur de près de cinq mille euros la cité scolaire Camille Saint-Saëns à Rouen et le lycée professionnel Marcel Sembat à Sotteville-lès-Rouen.

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Ces établissements ont dû évacuer à plusieurs reprises l’ensemble de leurs élèves et de leur personnel. Par exemple, à la cité scolaire de Camille Saint-Saëns, il y a eu deux évacuations juste avant l’heure du déjeuner obligeant l’établissement à jeter toute la nourriture qui n’a pas pu être consommée. "Il y a également les SMS envoyés aux familles des élèves", précise Pascal Marie, le proviseur. "Nous passons par un système affilié à Pronote [logiciel dédié aux établissements scolaires, ndlr] et chaque message est payant. »

"Justice doit être faite"

"C’est bien que réparations soient faites puisqu’il s’agit d’argent public. Ca vient des impôts des Françaises et des Français", complète Pascal Marie. Pour le fonctionnaire, il était nécessaire de porter cette affaire devant le tribunal, pour que "justice soit faite". Entraver ainsi le bon fonctionnement des lycées est "inacceptable" pour le chef d’établissement. "Ce sont souvent des journées ou des demi-journées de cours annulées, des élèves et du personnel inquiets et déstabilisés."

Autant de raison qui amène Pascal Marie à se dire "excédé" lui, et l’ensemble des autres proviseurs constitués parties civiles dans l’affaire. "Si un incident similaire se reproduit, je n’hésiterai pas à retourner sur les bancs de la justice", assure le proviseur. Ce qu’il n’espère pas. Pascal Marie a d’ailleurs intensifié et multiplié les préparations en cas d’évacuation en urgence de la cité scolaire Camille Saint-Saëns.

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