Essai thérapeutique à Rennes : la mort d'animaux ne remettait pas en cause les essais sur l'homme
- Julien Baldacchino ,
- Typhaine Morin ,
- Céline Guétaz
- France Bleu Armorique ,
- France Bleu
La molécule, qui a provoqué la mort d'un volontaire lors d'un essai clinique chez Biotrial à Rennes en janvier dernier, avait été administrée à des animaux lors de tests préliminaires. Deux chiens et un singe sont décédés, sans que cela remette en cause le feu vert pour des tests sur l'homme.
Lors de tests préliminaires, menés par un sous traitant du laboratoire portugais Bial, deux chiens et un singe sont décédés. Mais selon l'Agence Nationale du Médicament, cela ne remettait pas en cause le feu vert donné pour son utilisation chez l'homme. Les animaux auraient reçus des doses 70 à 100 fois supérieures à ce qui a pu être administré aux volontaires.
Selon une spécialiste, interrogée jeudi dans le Figaro, ces décès d'animaux auraient pu "être une alerte".
Le centre d'essai rennais Biotrial a rapidement réagi à l'article du quotidien. D'abord sur Twitter, avant de s'exprimer sur France Bleu Armorique. Selon Biotrial, qui avait connaissance de cette information, c'est un sous traitant du laboratoire portugais Bial qui a réalisé ces essais pré-cliniques.
Le fait que des animaux meurent dans des études de toxicologie, c'est le principe même des études de toxicologie" - François Peaucelle, directeur général de Biotrial
Selon François Peaucelle. On va pousser les doses le plus loin possible pour voir justement les doses qui sont tolérables et celles qui ne le sont pas."
Dans le cadre de l'essai clinique mené sur le médicament du laboratoire Bial "nous, ce qu'on a comme information c'est que les problèmes de tolérance sur les différentes espèces animales ont été observées, mais sur des doses qui étaient de l'ordre de 50 à 100 fois supérieures à ce qui a pu être administré" lors des essais menés à Rennes sur l'homme, précise le directeur général. Et lors des recherches pour l'élaboration d'un médicament, "qui décide fondamentalement que l'on va passer sur l'homme ? C'est le laboratoire Bial. Qui l'y autorise? C'est l'Agence du médicament et ce sont les comités de protection des personnes", a souligné M. Peaucelle.
Le rapport définitif doit être remis à la ministre de la Santé avant la fin mars.
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