Passer au contenu
Publicité

Enquête nationale vis à vis des forces de l'ordre : les policiers cherchent de participants dans le Nord

Par

Les policiers du commissariat de Roubaix se rendent à la rencontre de la population, dans les centres commerciaux de Leers et de Wasquehal. Le but : les faire participer à l'enquête de l'université Savoie-Mont Blanc, qui vise à connaître leur ressenti vis à vis des forces de l'ordre.

Les policiers de Roubaix tentent de convaincre les clients de ce supermaché de Leers de participer à une enquête nationale et donner leur avis sur les forces de l'ordre. Les policiers de Roubaix tentent de convaincre les clients de ce supermaché de Leers de participer à une enquête nationale et donner leur avis sur les forces de l'ordre.
Les policiers de Roubaix tentent de convaincre les clients de ce supermaché de Leers de participer à une enquête nationale et donner leur avis sur les forces de l'ordre. © Radio France - Marion FERRERE

A la sortie des caisses, formulaires à la main, quatre policiers du commissariat de Roubaix vont à la rencontre des clients de ce supermarché de Leers. L'objectif : les pousser à participer à une enquête menée par l'université de Savoie-Mont Blanc. En quelques secondes les formalités sont terminées : il suffit de donner son adresse email, le reste est anonyme.  "L'enquête leur sera envoyée d'ici le mois de mars et sera composée d'une dizaine de questions : le tout est centré sur leur ressenti / relation vis à vis des forces de l'ordre. Ca ne prend que cinq minutes", explique le major Marco Gricini. Et l'accueil est plutôt bon du côté des passants. "C'est la première fois que je vois cela. Il m'ont demandé mon ressenti et ça m'a plu. On voit toujours les policiers comme des robocops, en uniformes. Là, on se rend compte qu'on peut échanger, leur parler calmement. C'est bien pour nous mais aussi pour eux : ils créent un lien de confiance", confie Sofian derrière son chariot.  Ce père de 43 ans a rempli le formulaire pour recevoir l'enquête. "C'est important, j'ai envi de participer. On a tous besoin de vivre en sécurité", ajoute-t-il en saluant les policiers avant de partir. 

Publicité

A l'accueil, lorsqu'on arrive pour porter plainte souvent les agents sont un peu blasés de leur journée, de leur quotidien. Ce qui pour eux est anodin, pour une victime représente beaucoup et cette froideur pour nous démotiver à aller plus loin dans nos démarches."

Elodie est trentenaire. Cette jeune femme qui vit à Roubaix, dans un quartier populaire, est aussi agréablement surprise. "C'est bien la première fois que je vois des policiers nous démarcher en plein centre commercial et pour qu'on puisse donner notre avis !". Elle sait déjà les point qu'elle voudrait voir changer, notamment dans les commissariats et la prise en charge des victimes. "A l'accueil, lorsqu'on arrive pour porter plainte souvent les agents sont un peu blasés de leur journée, de leur quotidien. Ce qui pour eux est anodin, pour une victime représente beaucoup et cette froideur pour nous démotiver à aller plus loin dans nos démarches. Il faudrait plus d'empathie. Je comprends que leur métier est dur, ils ont beaucoup de pression. Mais c'est un point négatif à faire évoluer", note-t-elle. 

Les formalités pour participer à l'enquête sur la police et la gendarmerie sont simples : il suffit de donner son adresse email.
Les formalités pour participer à l'enquête sur la police et la gendarmerie sont simples : il suffit de donner son adresse email. © Radio France - Marion FERRERE

Devant le stand, il n'y pas de pause. Il y a toujours un ou deux clients qui s'arrêtent pour se renseigner. Certains engagent la conversation concernant la sécurité, d'autres sur les jeunes. "Il faut plus de dialogue avant de sanctionner, que les policiers aillent vers eux", détaille une sexagénaire dont le petit-fils a eu quelques soucis récemment. Des retours "d'expériences" que le major Gricini et son équipe prennent en compte. "L'objectif principal est là : prouver que la police est prête à dialoguer, à recevoir des critiques, à corriger ce qu'elle peut. Notre métier c'est de protéger et d'écouter. Ca fait du bien aussi après ces dernières chargées (crise sanitaire et gilets jaunes) de pouvoir parler sans tension. De créer un nouveau dialogue, c'est primordial et ça nous fait du bien", glisse-t-il.  Les policiers de Roubaix ont déjà récolté une centaine d'inscriptions pour répondre à cette enquête nationale. D'autres actions similaires sont prévues les 26 et 287 janvier prochains, de nouveau à Leers et Wasquehal.     

Une boîte mail à Roubaix pour contacter directement le commissariat

Dans le cadre de ce rapprochement avec la population, le commissariat de Roubaix a aussi créé un boite mail afin de recevoir les doléances des habitants du secteur : police-roubaix@interieur.gouv.fr . Aucune réponse n'est envoyée, mais les policiers assurent prendre en compte chaque mail reçu. 

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined