Jean-Marie Le Pen mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs du Rassemblement national
Jean-Marie Le Pen a été mis en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs du Rassemblement national ce vendredi, a appris l'AFP auprès de ses avocats.
L'ancien président du FN, rebaptisé Rassemblement national (RN), Jean-Marie Le Pen a été mis en examen vendredi pour "détournement de fonds publics" et "complicité" de ce délit dans l'affaire des emplois présumés fictifs du parti d'extrême droite au Parlement européen.
Selon ses avocats, le cofondateur du parti a été interrogé pendant plus de quatre heures par les juges d'instruction parisiens Claire Thépaut et Dominique Blanc sur les emplois de trois de ses assistants. Déjà convoqué le 11 avril dans cette affaire, l'ancien dirigeant du parti frontiste âgé de 91 ans avait refusé de se rendre chez les juges, se considérant encore protégé par son immunité d'eurodéputé. Cette dernière avait pourtant été levée par le Parlement européen, à la demande de la justice française, le 12 mars.
Le préjudice estimé à près de sept millions d'euros
La justice soupçonne le RN et ses dirigeants d'avoir mis en place "de manière concertée et délibérée" un "système de détournement" des enveloppes allouées par l'UE à chaque député pour rémunérer des collaborateurs parlementaires, afin de permettre au parti de faire des économies sur ses salaires.
Le préjudice a été estimé par le Parlement européen à près de sept millions d'euros pour la période 2009-2017.
Une vingtaine de personnes ont déjà été mises en examen dans cette affaire dont Marine Le Pen, présidente du RN, l'ex-compagnon de cette dernière Louis Aliot ou encore le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just, pour "détournement de fonds publics" ou complicité.
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