Tragédie de Crépol : au lycée du Dauphiné, une minute de silence pour Thomas, l'adolescent tué ce week-end
Après la mort de Thomas, 16 ans, tué à la sortie d'une fête de village à Crépol dans le Nord-Drôme, une minute de silence a eu lieu à 14 heures, lundi 20 novembre, au lycée du Dauphiné, à Romans-sur-Isère, où l'adolescent était scolarisé.
L'onde de choc de l'effroyable agression de Crépol s'est propagée ce lundi matin au lycée du Dauphiné à Romans-sur-Isère où l'adolescent mort poignardé était élève en terminale. Une cellule psychologique a été mise en place au sein de l'établissement scolaire avec des professionnels de l'Education nationale, de l'association Remaid et aussi un psychologue isérois de France Victimes. La priorité est d'écouter les lycéens qui ont besoin de parler.
Copain de classe de Thomas, Martin a vécu la journée la plus triste de sa scolarité : "quand on est arrivé, on était tous choqué. C'était vraiment une ambiance de deuil, personne ne parlait et ça m'a beaucoup touché". C'est le cas aussi d'Emilie, très émue. Elle connait Thomas depuis plusieurs années et a participé au bal de Crépol ce week-end : "maintenant, j'ai un peu peur : je me dis que ça peut arriver à n'importe qui, n'importe où et n'importe quand".
En plus de la victime, plusieurs élèves étaient présents au bal de Crépol. L'un d'entre eux fait partie des blessés et est hospitalisé. Thomas, l'élève tué, avait 16 ans et était originaire de Chalon, le village voisin de Crépol. Tous ses camarades le décrivent comme "gentil", "joyeux", "pas le gars à embrouille".
Choc post-traumatique
Une minute de silence a eu lieu à 14 heures, classe par classe. Le moment de recueillement collectif viendra plus tard. Le traumatisme est à la hauteur de la violence des faits. En plus de la victime, 16 personnes ont été blessées, dont deux gravement, lors d'une agression à l'arme blanche à la sortie de la fête du village. Le procureur de la République de Valence parle d'une "expédition programmée", organisée par une bande d'une dizaine de jeunes. Des témoins de la scène parlent de jeunes venus du quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère. Dimanche après-midi, la cellule d'écoute activée par Remaid en mairie de Crépol a accueilli 110 personnes.
Hommages politiques
La maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, réagit ce lundi matin au drame par un communiqué. Elle écrit avoir "appris avec effroi les terribles événements qui se sont déroulés dans la nuit de samedi à dimanche, en marge du bal du village de Crépol". Ses pensées "vont aux victimes, aux blessés et à leurs proches, et particulièrement à Thomas et à sa famille. Son décès laisse le club de rugby RCRP, dont il était membre, et le lycée du Dauphiné, où il était scolarisé dans la douleur et la peine".
La députée de la circonscription où se trouve Crépol, Emmanuelle Anthoine, a également réagi. De même pour le conseil municipal de Marsaz, commune proche des lieux du drame. Le club de rugby du jeune Thomas affichait également un hommage dès dimanche.
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