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Double meurtre en Vendée : "Il me l'a dit de vive voix, 'j'ai massacré mes parents'"

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Que s'est il passé ce weekend à Notre-Dame-de-Riez, en Vendée ? C'est une question sur laquelle les enquêteurs planchent après le double meurtre d'un couple de retraités. Pour les voisins, leur fils de 37 ans, interpellé ce dimanche, est responsable. "Il me l'a dit de vive voix", confie l'un d'eux.

Après le double homicide de Notre-Dame-de-Riez, la maison placée sous scellés. Après le double homicide de Notre-Dame-de-Riez, la maison placée sous scellés.
Après le double homicide de Notre-Dame-de-Riez, la maison placée sous scellés. © Radio France - Sarah Mansoura

"On n'arrive pas à comprendre ce qui s'est réellement passé, on est dans le flou le plus total", résume Warren, voisin et ami du couple de retraités. Après le double meurtre survenu dans la nuit de samedi à dimanche dans ce petit hameau de Notre-Dame-de-Riez en Vendée, et l'interpellation d'un des fils de la famille, âgé de 37 ans, les voisins du couple, qui connaissent également bien le suspect, ressassent. "Ca fait bizarre, surtout de l'apprendre comme ça", ajoute ce trentenaire. 

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"Pas de doute", selon les voisins

Car d'après les voisins proches du couple de retraités tué ce weekend, l'entourage immédiat, dans ce petit hameau de Notre-Dame-de-Riez, a été aux premières loges du drame. A quelques dizaines de mètres à peine, Viviane, elle aussi retraitée, raconte avoir été réveillée par les pompiers dans la nuit de samedi à dimanche. Selon elle, ils ont été appelés car un proche était inquiet de ne pas avoir de nouvelles d'eux. Elle a d'abord pensé à un accident ou à un malaise. "On n'a pas pu rentrer dans la maison avec les pompiers parce que la porte de la véranda était fermée", raconte la septuagénaire. 

Il me l'a dit de vive voix : 'J'ai massacré mes parents'. Il l'a dit à tout le monde, il n'y avait pas vraiment de doute à avoir. 

Rapidement, la gendarmerie a évacué les maisons proches du lieu du double homicide. "La gendarmerie nous a dit de partir, de pas rester ici, dans le coin", se souvient Viviane. "Donc, on est partis chez des amis qui habitent trois rues plus loin. Là, ils nous ont aussi interrogés. Et c'est là qu'ils nous ont dit qu'il s'était passé quelque chose", relate-t-elle, émue.

Warren, lui, a très vite compris qu'un drame s'était joué dans la maison en face de chez lui. "C'est son petit neveu qui est venu. Il m'a dit, 'il y a un problème'. Quand on est allés le voir, il a refusé de nous faire entrer dans la maison, il nous a dit 'partez, 'j'ai tué mes parents'". Encore plus choquant pour le voisin, qui dit "très bien" connaître cet homme de 37 ans, avec qui il partage des verres ou des repas de temps en temps. "Il n'y avait pas de colère sur son visage, pas de joie. Rien. On voyait sur son visage qu'il avait fait une connerie, mais pas de pleurs, pas d'énervement. Il était neutre", se souvient Warren. 

Il n'y avait pas de colère sur son visage, pas de joie. On voyait sur son visage qu'il avait fait une connerie, mais il était neutre.

Quand les gendarmes sont arrivés, le suspect n'a pas résisté à l'interpellation, selon le maire de Notre-Dame-de-Riez. "Les gendarmes ont interpellé cette personne sans qu'elle ne porte de résistance à l'arrestation, ou presque. Je pense même qu'il s'est rendu lui-même", explique Hervé Bessonnet, qui s'est rendu sur les lieux. "Ensuite", raconte-t-il, "les gendarmes ont investi les lieux, parce qu'on savait que le couple était dedans. On avait quand même un petit espoir de les retrouver vivants, parce que tant qu'on ne le voit pas, on ne peut pas savoir. Mais malheureusement, ils ont découvert les deux corps inanimés", se remémore l'élu. On ne connaît pas encore l'arme du crime. Une seule certitude, le couple n'a pas été tué au moyen d'une arme à feu. 

La maison de ce couple de retraités de Notre-Dame-de-Riez, après la mise sous scellés, ce lundi.
La maison de ce couple de retraités de Notre-Dame-de-Riez, après la mise sous scellés, ce lundi. © Radio France - Sarah Mansoura

On avait un petit espoir de les retrouver vivants.

Un suspect au caractère "dur"

Warren décrit d'abord son voisin de 37 ans comme un homme "joyeux". "Bon, après, des fois, il montait vite sur ses grands chevaux quand on le piquait", tempère-t-il. "Mais bon, après, ça n'a jamais été non plus méchant. Il s'énerve tout seul, puis il rentre chez lui." Depuis la maison d'à côté, Viviane a aussi plusieurs fois côtoyé le fils de ses amis depuis 14 ans, Serge et Chantal. "Il est venu couper la haie chez moi, il est venu faire des petits travaux chez moi, personnellement je n'avais pas de problème avec", explique-t-elle. "Il avait un caractère assez dur, mais bon, on n'imagine jamais ça", poursuit Viviane. 

Scellés placés par la gendarmerie nationale
Scellés placés par la gendarmerie nationale © Radio France - Sarah Mansoura

Pour Warren, aucun signe avant-coureur n'a pu être détecté. "C'était un gars qui avait un petit boulot à Saint-Jean-de-Monts, tout se passait, pour l'instant, bien", relate le voisin d'en face. C'est pour cela que Viviane n'arrive toujours pas à oublier les mots que lui a rapportés son voisin, quelques heures après les faits : "Il a dit, 'je les ai fumés'", murmure-t-elle, presque inaudible. 

Les voisins décrivent pourtant une famille tranquille. "Ca va faire un grand vide", lâche encore Viviane, dans un souffle. "Ils étaient connus ici, et on était proches, surtout ces quatre maisons à côté. On est... on était très proches", confie-t-elle. "Eux étaient là depuis longtemps, on s'invitait pour manger, pour l'apéritif, des barbecues, toutes sortes de trucs comme ça."

On ne s'imagine pas une seconde que cela peut arriver dans sa commune. C'est un choc. 

Le maire de la commune, lui, ne connaissait pas le couple personnellement. Mais Hervé Bossonnet, très sollicité depuis deux jours par les habitants, est visiblement très affecté par le double meurtre de ceux qui sont décrits comme "très sympathiques, très gentils". "On ne s'imagine pas une seconde que ça peut arriver dans sa commune. C'est déjà terrible, un homicide. Mais là, un double homicide, c'est quand même quelque chose. C'est un choc", résume le maire de Notre-Dame-de-Riez. 

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