Disparitions en Centre-Val de Loire : une association cherche des enquêteurs bénévoles

L'ARPD, l'association de recherche des personnes disparues, est en quête de notoriété en région Centre-Val de Loire. Depuis une vingtaine d'années, les bénévoles de cette structure se proposent d'aider les familles dont un proche a disparu. Car chaque année en France, plus de 70.000 personnes disparaissent, certaines ne veulent pas être retrouvées, d'autres reviennent, et un millier de disparitions reste complètement inexplicable.

Trois bénévoles dans le Loiret

En Centre-Val de Loire, quinze enquêteurs bénévoles œuvrent pour mener l'enquête lorsque les autorités n'arrivent plus à avancer des certains dossier. Ils sont trois dans le Loiret. Mais l'association gagnerait à avoir davantage de bénévoles, selon son président régional. En ce moment, la majorité des bénévoles sont des retraités, des anciens commissaires ou secrétaires, qui ont dû suivre une courte formation à l'ARPD.

"Plus le maillage du territoire est dense, plus c'est facile pour les enquêteurs", explique Pascal Faligand. "Pour organiser des battues, ou des enquêtes de proximité, c'est mieux si les bénévoles sont nombreux." Le président régional de l'association insiste sur le fait que le travail des enquêteurs "vient en complément de la police et de la gendarmerie, il n'y a pas du tout de concurrence".

Se faire connaître du grand public

L'autre enjeu, pour la branche régionale de l'ARPD, c'est aussi de mieux se faire connaître du grand public. Car l'ouverture d'une enquête auprès des bénévoles ne peut se faire qu'à la demande des proches d'un disparu. La famille demander l'ouverture d'un dossier, en se rendant sur le site internet de l'association (40 euros de frais de dossier).

"Il y a des disparitions en Centre-Val de Loire, mais nous n'avons pas forcément les dossiers, par méconnaissance des familles", regrette Pascal Faligand, qui précise qu'en ce moment, quatre dossiers sont ouverts dans la région par l'ARPD. À noter qu'une fois qu'un dossier est ouvert, l'association ne le referme qu'à la demande de la famille ou si le disparu est retrouvé. "C'est un travail de fourmis, sur le long terme", conclut Pascal Faligand.