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Dijon : le viticulteur bio ayant refusé de traiter ses vignes relaxé en appel

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Un viticulteur bio de Côte-d'Or, condamné en première instance à une amende pour avoir refusé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée, a été relaxé jeudi par la cour d'appel de Dijon.

Emmanuel Giboulot refuse de traiter ses vignes contre un insecte parasite
Emmanuel Giboulot refuse de traiter ses vignes contre un insecte parasite © Maxppp

"C'est une victoire de la mobilisation citoyenne, c'est être lanceur d'alerte" , a déclaré jeudi le viticulteur bio à l'issue du prononcé de l'arrêt de la cour d'appel. Emmanuel Giboulot avait été condamné en première instance pour avoir refusé d'utiliser des pesticides.

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Symbole du combat des écologistes

Le viticulteur a été acclamé par son comité de soutien à sa sortie du tribunal. Erigé en symbole par certains écologistes, Emmanuel Giboulot pratique la biodynamie depuis les années 1970 sur ses parcelles. Il avait été condamné en avril par le tribunal correctionnel de Dijon à une amende de 1.000 euros, dont la moitié avec sursis, pour avoir refusé en 2013 d'appliquer les traitements imposés par arrêté préfectoral dans l'ensemble des vignobles de Côte-d'Or contre la flavescence dorée, une maladie mortelle de la vigne.

Lâché par la filière bio

La profession, y compris la filière bio, s'était désolidarisée du vigneron . Ce dernier n'est pas par principe contre l'absence totale de pesticides dans les vignes, mais dénonce un usage incohérent de ces produits. " Il ne s'agit pas de ne rien faire mais d'avoir une action responsable avec la détection et l'arrachage des pieds malades et d'appliquer des traitements uniquement quand il y a véritablement danger, en cernant davantage les zones de traitement" , selon Emmanuel Giboulot.

Apparue en 1949 en Armagnac (sud-ouest), la flavescence dorée (maladie véhiculée par un insecte, la cicadelle) touche presque tout le vignoble français, après s'être fortement développée depuis une dizaine d'années, selon les autorités sanitaires. Un important foyer avait été découvert en Saône-et-Loire en 2011, entraînant en Bourgogne l'arrachage de 11 hectares de vignes en 2012, puis de 0,2 ha en 2013.

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