Deux ans après le drame, un rassemblement en mémoire d'Alexis Moulinier à Bordeaux
Une centaine de personnes se sont rassemblées devant le Palais de Justice de Bordeaux ce samedi après-midi en mémoire d'Alexis Moulinier, ce jeune étudiant assassiné à Talence, il y a deux ans jour pour jour. Les auteurs présumés du meurtre seront jugés le 4 avril par la Cour d'Assises de Gironde.
Il y a deux ans, Alexis Moulinier, un étudiant de 19 ans, était poignardé devant chez lui, à Talence, tué d'un coup de couteau en plein cœur pour lui voler son portable. Ses proches, qui ont créé l'association Alexis Moulinier, se sont rassemblés ce samedi après-midi sur le parvis des droits de l'homme, devant le palais de Justice de Bordeaux. Un rassemblement qu'ils font tous les 5 du mois.
Des amis, des habitants d'Aubie et Espessas, la commune du Cubzagais où habite sa famille. Sur leurs panneaux, cette inscription écrite au feutre : "Vous ne nous rendrez pas Alexis, rendez-nous justice".
Des feutres mis à disposition pour les proches d’Alexis. Des petits mots en sa mémoire. Juliette, 16 ans : "J'ai écrit "Un jour au mauvais endroit, plus jamais, plus jamais ça." C'est une chanson de Calogéro. Ca rouvre une plaie qui est importante. Quand je vois des faits divers qui me rappellent Alexis, je me dis que c'est triste et inutile de tuer des gens pour rien ! Ca n'est pas normal !" explique-t-elle.
Deux ans jour pour jour
Difficile de parler ouvertement. C’est un jour particulier : il y a deux ans leurs vies ont basculé, mais aujourd’hui c’est une journée de joie répète Fabio, ami d’enfance d’Alexis : " Ça n'est pas une journée triste : on veut que les gens soient heureux de se voir" raconte Fabio.
"Il a fallu qu'on s'adapte, qu'on change et qu'on arrive à vivre avec ça" — Fabio, ami d'enfance d'Alexis
Anne est une proche de la famille : "Cet acte gratuit a bouleversé nos vies. On veut interpeller les gens sur la violence qu'on banalise au quotidien et qui pourtant est de plus en plus présente dans notre vie."
Un rassemblement pour lutter contre la violence gratuite qu’on banalise au quotidien. Michel Guillou, président de l’association Alexis Moulinier : "Malheureusement c'est un fait divers, cette violence gratuite qui fait qu'on perd nos enfants par un excès de colère inexplicable. De construire cette association, c'est aussi pour que ça ne reste pas qu'un fait divers. Il faut que ce message perdure dans le temps. C'est très important pour tous ceux qui connaissaient Alexis."
Les trois personnes, impliquées dans ce meurtre, seront jugées à partir du 4 avril par la Cour d'Assises de Gironde.
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