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Des tireurs se trompent de cible et blessent un ouvrier à Valdoie : le procès s'ouvre ce lundi

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La cour d'assises du Territoire de Belfort se penche sur l'affaire de ce Valdoyen, victime collatérale d'un règlement de comptes. En 2017, cet ouvrier d'une trentaine d'années est la cible de plusieurs coups de feu : les auteurs de l'agression se sont trompés de cible. L'un d'eux est jugé ce lundi.

La cour d'Assises du Territoire de Belfort et de Haute-Saône se penche sur l'affaire pendant deux jours, ce lundi et ce mardi La cour d'Assises du Territoire de Belfort et de Haute-Saône se penche sur l'affaire pendant deux jours, ce lundi et ce mardi
La cour d'Assises du Territoire de Belfort et de Haute-Saône se penche sur l'affaire pendant deux jours, ce lundi et ce mardi © Maxppp - Bruno GRANDJEAN

Un père de famille de 36 ans est jugé ce lundi, et pendant deux jours, par la cour d'Assises du Territoire de Belfort. Il est accusé de "tentative d'assassinat", suspecté d'avoir, en juillet 2017, tiré avec une arme à feu, sur un ouvrier de 29 ans. Ce dernier, alors qu'il rentrait chez lui au petit matin d'une nuit de travail à l'usine, a été la cible de deux individus, et a été sérieusement blessé, par arme à feu, à la cuisse et à l'aisselle. La victime a été impliquée malgré elle dans une affaire de règlements de compte.  C'est son voisin qui aurait dû être la cible de ces coups de feu. Les auteurs de cette tentative d'assassinat s'étaient en fait trompés de cible. L'accusé nie les faits.

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Des traces d'ADN sur un éclat de balle

Les enquêteurs ont pu retrouver l'auteur présumé de cette tentative d'assassinat grâce à de l'ADN retrouvé sur un fragment de balle. Mais l'accusé Chemseddine S. nie les faits. Cet homme, sans emploi, dont le casier judiciaire est vierge, et vivant à Belfort, avenue Jean Jaurès, affirme avoir simplement "touché les balles avec ses mains", mais cet Algérien, tout juste installé dans la région, assure ne pas avoir été présent sur le lieu de l'agression. Pour comprendre sa version des faits, il faut resituer la vie de cet homme, et le contexte de l'époque.

Une vendetta à l'origine du drame

En effet, en 2017, plusieurs quartiers du nord Franche-Comté sont impliqués dans des guerres de territoire, liés à des trafics de drogue. Les affaires se soldent à coups de règlements de compte, et justement, l'accusé fait partie d'une fratrie mêlée à cette guerre de clan, "sans être lui même impliqué" précise son avocat Maître Uzan. Le père de deux enfants aurait regardé ces affrontements de loin, mais en manipulant parfois des armes et des balles, qui circulent dans le logement familial.

C'est également dans ce contexte que la victime a été prise pour cible, par erreur. Il s'agit d'une vengeance, visiblement mal préparée. La cible aurait dû être le voisin de la victime, dont la fratrie est accusée d'avoir voulu tuer l'un des membres de la famille de Chemseddine S. Il y a eu erreur sur la personne. L'accusé risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Une victime encore traumatisée

Si la victime, un ouvrier du Territoire de Belfort, a pu s'en sortir physiquement sans séquelles, elle a été en revanche particulièrement touchée par l'agression précise son avocate Me Martinez : "Il a eu beaucoup de chance, c'est un miraculé, mais il en fait encore des cauchemars et il revoit encore cet arme pointée sur lui".

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