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Des plaintes pour violences déposées au centre de rétention d'Oissel près de Rouen

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Il y a des tensions au centre de rétention d'Oissel près de Rouen. Deux personnes retenues ont porté plainte pour violences. Mais deux plaintes ont également été déposées par des policiers. Le député européen EELV David Cormand a pu rentrer au sein du centre de rétention.

Ecusson de la Police aux frontières (PAF).
Ecusson de la Police aux frontières (PAF). © Radio France - Béatrice Dugué

Cette semaine, des personnes retenues au centre de rétention d'Oissel près de Rouen en Seine -Maritime ont observé une journée de grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de rétention et des violences de la part de certains policiers. Alerté par les associations, les ONG et le collectif des personnes retenues, le député européen écologiste David Cormand s'est rendu dans l'établissement ce vendredi 24 janvier accompagné de journalistes dont notre reporter Coralie Moreau. 

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Des violences verbales, physiques voire sexuelles selon les personnes retenues

A l'origine, l'alerte porte sur des faits de violences policières dénoncés par deux retenus qui ont porté plainte. Ils  sont en effet 42 à avoir signé un communiqué. Ils y dénoncent des agressions par certains policiers verbales, physiques, parfois même sexuelles. Pour l'une des deux plaintes déposées cette semaine par des retenus, des traces de coups ont été constatées. La personne a été transférée sur Rennes avec une blessure à la jambe et 10 jours d'ITT.  Selon la direction du centre, ces violences ne viennent pas des surveillants qui se plaignent eux de provocations et de coups : deux d'entre eux ont d'ailleurs porté plainte également. Contactée, la préfecture dit n'avoir été avisée que des plaintes pour violences à l'encontre des policiers

Il est difficile d'y voir clair reconnait  l'avocate des deux retenus. 

Solène Leprince dénonce tout de même les entraves et le casque imposés aux hommes à l'isolement ainsi que l'absence de réactivité de la justice. L'un de ses clients n'a pas pu voir de médecin pour les constatations, le procureur de la République n'a pas encore répondu à son courrier. Elle espère que la justice va se saisir vite et qu'elle pourra exploiter les images des caméras de surveillance présentes dans la majorité des pièces du centre.

Des conditions de rétention difficiles

On ne rentre pas souvent dans le centre de rétention et on ne peut pas y faire d'enregistrement et de photos mais notre journaliste a donc pu dialoguer "en off" avec la direction et les retenus. La direction du centre de rétention a insisté sur les travaux de réhabilitation engagés et nous les avons vus.  Les retenus , dans leur communiqué , ont aussi dénoncé une nourriture de mauvaise qualité "cela va changer" assure aussi la direction.

A la sortie du centre ce vendredi 24 janvier au soir, le député européen EELV David Cormand ne se prononce pas sur les plaintes mais il s'interroge sur les conditions de rétention " Cela se fait à la limité de l'indignité parfois au delà, les moyens octroyés au service public pour assurer cette mission ne sont pas à la hauteur pour que cela se passe dans de bonnes conditions" 

Il y a de quoi devenir fou pour David Cormand

"On ne peut pas sortir dehors quand on veut, il y a de la promiscuité, on rajoute de la souffrance à des situations déjà extrêmement douloureuses donc évidemment cela ne peut pas bien se passer" conclut l'élu.

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