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Des femmes voilées refoulées d'un collège de l'Yonne, le principal a porté plainte pour diffamation

De
  • Renaud Candelier
Par

Le principal du collège de Saint-Georges-sur-Baulche dans l'Yonne, a déposé une plainte pour diffamation après des accusations de "racisme" et d'"islamophobie". Le 23 mars, lors des portes ouvertes, Olivier Chollet de la Jousselinière avait demandé à trois femmes voilées de quitter l'établissement.

Illustration. Une femme voilée à la sortie d'un établissement scolaire Illustration. Une femme voilée à la sortie d'un établissement scolaire
Illustration. Une femme voilée à la sortie d'un établissement scolaire © Radio France - Vanessa MEYER

Le dépôt de plainte a été effectué le vendredi 5 avril 2024 par le principal du collège Jean Bertin de Saint-Georges-sur-Baulche. "Nous avons bien reçu une plainte contre X déposée le 5 avril de la part de ce responsable d'établissement scolaire", confirme Hugues de Phily, procureur de la République d'Auxerre, "cette plainte pour diffamation est déposée contre X mais elle est adossée à un tract". Le tract en question a été rédigé par la France Insoumise de l'Yonne le 26 mars dans le but de dénoncer l'action du chef d'établissement. La France Insoumise y estime que ce refoulement de trois femmes voilées constitue un "acte raciste et islamophobe".

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Une plainte et un signalement

Par ailleurs, le parquet d'Auxerre indique avoir reçu un signalement de la part du syndicat SNPDEN, syndicat de chefs d'établissements. "Ce signalement prend la forme d'un courrier qui m'a été adressé", précise Hugues de Phily, "ce n'est pas constitutif d'une plainte." Contactée, la France Insoumise 89 ne souhaite pas commenter ce dépôt de plainte.

Le rappel des faits

L'affaire a débuté le samedi 23 mars lors des portes ouvertes du collège Jean Bertin. Trois femmes membres de l'association "L'olivier" qui propose de l'aide aux devoirs viennent présenter leur travail au sein de l'association. Elles portent le voile. Le principal demande d'abord à l'une d'elle d'enlever son voile parce qu'elle travaille en tant qu'accompagnante d'élèves en situation de handicap au collège. Elle accepte mais le chef d'établissement exige la même chose des deux autres femmes. Elles refusent et c'est à ce moment qu'il leur demande de quitter la salle devant les autres personnes réunies.

L'enquête sur ces accusations de diffamation est confiée au commissariat d'Auxerre.

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