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Cour d'appel de Pau : le procès d'un raciste

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Ce jeudi la cour d'appel de Pau a jugé un homme de 60 ans qui vit à Billère. Il avait tenu des propos injurieux et racistes à l'encontre d'une salariée d'Isard-Cos, au soir du meurtre dont a été victime un dirigeant de la structure en février 2021

Le palais de justice de Pau Le palais de justice de Pau
Le palais de justice de Pau © Radio France - Daniel Corsand

Un billérois de 60 ans a été jugé à Pau ce jeudi après-midi. Il a fait appel d'un premier procès qui l'a condamné à 8 mois de prison ferme pour appel malveillant et injures à caractère raciste. Les faits remontent au soir du meurtre à Pau, par un migrant, d'un dirigeant d'Isard Cos, la structure d'accueil des étrangers en demande d'asile. Quelques heures après, Serge, ce billerois, a appelé Isard Cos et a tenu des propos orduriers, racistes à l'encontre de la salariée qui a décroché.  

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Profondément raciste

Serge explique qu'il a agit par colère ce soir là. "C'est inadmissible" dit-il. Mais très vite il se justifie. Il explique avoir agi par colère. "Je ne comprends pas qu'on se fasse agresser comme ca", en parlant du meurtre du salarié d'Isard Cos. Ce soir là, il appelle la structure et la salariée d'astreinte a entendu l'inentendable : "C'est bien fait pour ta gueule". Elle se fait traiter de "socialope" et de franc maçon. Et le pire est à venir : "alors? On est content d'accueillir des macaques qui égorgent les français ?" Serge est profondément raciste. "Je ne suis pas raciste je suis réaliste", a-t-il dit aux enquêteurs pendant sa garde à vue. 

Un profil inquiétant

Pour lui les étrangers sont les causes de tous nos maux. Et à l'audience il n'est pas franchement dans la repentance. Il ne veut pas entendre parler de consulter un psychologue. En l'écoutant, la présidente lui dit "vous m'inquiétez monsieur" et lui donne un cours de citoyenneté : "la délinquance, ce n'est pas que les étrangers monsieur". Et pour cause. Il a lui même 13 condamnations au casier judiciaire : des appels malveillants, déjà, des délits routiers beaucoup et des stupéfiant surtout.

La cour rendra sa décision le 16 juin. Le procureur a demandé la confirmation de la première condamnation : 8 mois fermes, plus la révocation de 6 mois de prison d'un sursis sur sa précédente condamnation.

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