Condamné pour violences racistes, le rugbyman Bastien Chalureau est jugé en appel ce mardi à Toulouse

"Je nie tout propos raciste", avait déclaré l'international Bastien Chalureau, né à Mondavezan (Haute-Garonne), devant les journalistes, en septembre dernier. Convoqué par Fabien Galthié pour être dans la liste des 33 joueurs à participer à la Coupe du monde de rugby, le deuxième ligne du XV de France avait décidé de prendre la parole, réfutant à nouveau les accusations.

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Condamné à six mois de prison avec sursis pour violences racistes en 2020, sa sélection avait fait beaucoup de bruit. Ce mardi, "il défendra son honneur" en appel, selon son avocat.

"Il veut laver son honneur"

Même si Bastien Chalureau ne conteste pas l'agression, trois ans après, il réfute toujours les propos racistes. "Ce que mon client attend de cette audience, c'est de pouvoir exprimer sa version des faits. Il reconnaît les violences, en revanche, il conteste le mobile à caractère raciste. Qu'il soit rétabli dans son honneur !," explique l'avocat du rugbyman.

"Il n'y a pas de débat sur les violences, les victimes ont été indemnisées. Il y a un débat sur le mobile. Il est particulièrement infamant, et Monsieur Chalureau n'a jamais prononcé ces propos racistes qui auraient motivé l'agression. C'est quelqu'un qui a des valeurs. Il est agréable et respectueux. Il faut savoir qu'un rugbyman professionnel quitte ses parents tôt pour se former. Qu'il doit vivre en communauté, dormir dans des dortoirs. Et jamais il n'y a eu de propos racistes… Sinon, il n'aurait pas été recruté par la suite. C'est quelqu'un d'honorable", insiste Me David Mendel, l'avocat de Bastien Chalureau, aujourd'hui joueur au MHR.

Un discours dans la même ligne de défense que les propos de l'international en septembre dernier devant la presse : "Ce que je peux vous dire, c'est que j'ai avoué mes erreurs, que j'ai payé mes dettes et que je nie tout propos raciste" , a poursuivi l'international du MHR. "J'ai voulu m'exprimer devant vous pour m'adresser à tous mes coéquipiers, ma famille... (il souffle.) Ça ne touche pas que moi", a-t-il ajouté avant de fondre en larmes. Je ne suis pas un raciste, je suis un fédérateur. C'est ça qui fait la beauté du sport, avec des caractères différents, avec des physiques différents. La beauté du rugby, c'est la diversité de sa communauté."

L'avocat des victimes, Me Laurent Sabounji, ne souhaite pas s'exprimer avant l'audience, mais précise tout de même que ses clients "sont sereins en attendant cette nouvelle décision".