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Cinq ans après les faits, un vigile renvoyé devant le tribunal de police de Privas

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La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nîmes vient de renvoyer un vigile de la boite de nuit l'Hilarios à Tournon-sur-Rhône devant le tribunal de police de Privas. Les faits remontent au 16 janvier 2016.

Palais de Justice de Nîmes Palais de Justice de Nîmes
Palais de Justice de Nîmes © Radio France - Tony Selliez

C'est un long feuilleton judiciaire et la bataille d'un père qui vont se terminer devant le tribunal de police de Privas. Thierry Bergier, le père de Brice est depuis le début de cette affaire persuadé que le vigile de la boîte de nuit l'Hilarios à Tournon-sur-Rhône est responsable de la perte d'odorat de son fils, Brice après l'avoir poussé violemment contre un mur. Il restait à en convaincre les magistrats et là ça été plus difficile.  

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Manifestation et menace de grève de la faim

Thierry Bergier a jeté toutes ses forces dans la bataille. Il a créé un compte Facebook, immobilisé son camping car devant les palais de justice de Privas et de Nîmes. Un tapage médiatique que ses avocats successifs ont moyennement apprécié. 

Une soirée à l'Hilarios

Tout commence le 16 janvier 2016. Brice, 23 ans à ce moment-là boit l'apéro chez un ami. Avec quelques copains, ils décident de passer la soirée à la boite de nuit de Tournon, l'Hilarios. Brice continue à boire trois ou quatre verres de whisky dit-il. Ce qui se passe ensuite est plus flou et d'abord parce Brice ne se souvient plus de rien. Il se réveille à terre et comprend dans les jours qui suivent qu'il a perdu l'odorat.  

Le feuilleton judiciaire commence

Brice porte plainte. il sait qu'il a été violemment bousculé et ses amis lui disent que sa tête a heurté un mur. Certains désignent même le vigile. Le parquet de Privas classe la plainte sans suite. Brice fait appel de cette décision et le parquet général de Nîmes confirme : plainte classéE sans suite. 

Mais le père de Brice ne s'avoue pas vaincu. Il se constitue partie civile contraignant la justice à ouvrir une information judiciaire. Un juge d'instruction est nommé. Dans son ordonnance le juge établit que le vigile a bousculé Brice et que sa tête a heurté le mur. Mais le magistrat instructeur évoque la légitime défense du vigile. Il explique que Brice a voulu se rapprocher d'une bagarre au sein de l'établissement et que le vigile qui s'y rendait pour la faire cesser l'a écarté. Ordonnance de non lieu.     

Un nouvel appel devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nîmes

Mais ce n'est pas l'avis de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nîmes qui a rendu son arrêt il y a quelques jours. Elle ne retient pas la légitime défense et estime que la réponse du vigile a été disproportionnée. Il y a bien eu des violences volontaires au sens juridique du terme. 

La chambre de l'instruction ne s'arrête pas là. Elle nomme une commission d'experts pour connaître exactement quelles sont les atteintes de Brice. Les experts établissent que Brice n'a pas perdu totalement l'odorat puisque lors du test il a reconnu 4 odeurs sur 10, même s'ils disent que son odorat est sévèrement altéré. Il s'agit donc d'une incapacité définitive et non d'une infirmité définitive.    

Dans son arrêt, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Nîmes renvoie le vigile devant le tribunal de police de Privas pour y être jugé.  

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