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Méthodes éducatives strictes ou violences ? Procès à Bourges de l'Angélus, ex-école privée catholique

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Le procès de l’Angélus, l'école privée catholique hors contrat, à Presly, près de Vierzon, s’ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Bourges. Son ex-directeur, l’abbé Régis Spinoza, et deux surveillants doivent répondre de violences sur plusieurs élèves et travail dissimulé.

Le fonctionnement de l'école privée hors contrat de Presly, dans le Cher, au cœur du procès de son directeur et de deux surveillants, les 22, 23 et 24 novembre à Bourges. Le fonctionnement de l'école privée hors contrat de Presly, dans le Cher, au cœur du procès de son directeur et de deux surveillants, les 22, 23 et 24 novembre à Bourges.
Le fonctionnement de l'école privée hors contrat de Presly, dans le Cher, au cœur du procès de son directeur et de deux surveillants, les 22, 23 et 24 novembre à Bourges. © Maxppp - S. Para

Que s'est-il passé derrière les grilles pendant les sept années d'existence de l'institution l'Angelus de Presly, près de Vierzon dans le Cher ? L'ex-directeur, l’abbé Régis Spinoza, âgé de 50 ans, vivant désormais en Vendée, est soupçonné de violences habituelles sur plusieurs élèves et recours à du travail dissimulé sur une période allant de mars 2014 à juin 2017, jusqu'à la fermeture de l'école. 

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A ses côtés, deux ex-surveillants, 59 ans et 28 ans, sont poursuivis pour violences sans incapacité sur mineurs par personnes ayant autorité sur les victimes. Sous contrôle judiciaire, ils comparaissent devant le tribunal correctionnel de Bourges les 22, 23 et 24 novembre, après un report en septembre.

L'instruction de ce dossier aura duré près de trois ans et demi. La justice s'était intéressée à cette école hors-contrat (de la maternelle au lycée, pour une centaine d'élèves) après le signalement d'un personnel de l’institution, et par un couple de parents d’élèves. Tout au long de l'instruction, les gendarmes en charge de l'affaire ont entendu énormément d'enfants, des professeurs, des bénévoles de l'école. Le dossier évoque "des brimades, des châtiments corporels, des humiliations, des corvées pour des enfants".

Les deux surveillants se voient reprochés eux des violences sans incapacité à l'encontre de sept élèves. Ils auraient employé des méthodes musclées pour faire régner l'ordre.

Méthode éducative stricte ou violences ? 

L'abbé Spinoza aurait instauré ce climat malsain au sein de l'institution. Il aurait fait donner des claques aux petits élèves par les grands. Des coups de poings, des coups de pieds auraient été récurrents en guise de brimade. Lui-même pinçait très fort les joues aux enfants. Des accusations que réfute les avocats de l'ex-directeur. Entre méthodes éducatives strictes et violences, ses avocats tenteront de défendre la première version. 

L'abbé Spinoza, l'ex-directeur de l'institution l'Angélus, à Presly, près de Vierzon, principal prévenu du procès qui s'ouvre ce lundi 22 novembre devant le tribunal de Bourges.
L'abbé Spinoza, l'ex-directeur de l'institution l'Angélus, à Presly, près de Vierzon, principal prévenu du procès qui s'ouvre ce lundi 22 novembre devant le tribunal de Bourges. © Maxppp - S. Para

Au terme de l'instruction, la charge de travail forcé concernant des élèves a été abandonnée. En revanche, les autres charges restent en vigueur. La justice a identifié une cinquantaine de victimes, mais seuls trois enfants de deux familles se sont constitués parties civiles, tout comme l'association la Voix de l’enfant.

Don de soi ou travail dissimulé ?

Outre les violences sur enfant, l'instruction a mis au jour du travail dissimulé, essentiellement des enseignants, ce que la défense conteste également et qui va défendre la thèse "du bénévolat et du don de soi" comme modèle de fonctionnement d'une école hors-contrat. Là encore, l’abbé Spinoza est mis en cause. Neuf personnes auraient travaillé sans rémunération au sein de l'institution l'Angélus. En revanche, ils auraient reçu des rémunérations et des avantages en nature.

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