Chauffeur de bus tué à Bayonne : ce qu'il faut savoir avant le début du procès

Deux hommes de 25 ans sont jugés durant cinq jours à partir de ce vendredi 15 septembre à Pau pour leur implication dans la mort de Philippe Monguillot, un chauffeur de bus de 59 ans, début juillet 2020. Une agression qui a débuté dans un contexte bien précis : la sortie du confinement. L'altercation a en effet commencé à cause du non-port du masque sanitaire par ces deux passagers du bus. France Bleu fait le point sur cette affaire qui avait ému les Bayonnais et jusqu'à la France entière.

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Que s'est-il passé ?

Le 5 juillet 2020, peu après 14h, deux hommes d'une vingtaine d'années, Wissem M. et Maxime G., montent dans le trambus conduit par Philippe Monguillot sans titre de transport à Bayonne. Le chauffeur leur impose d'en acheter un.

Les deux hommes reprennent le bus, à la gare, sans masque sanitaire, et retombent sur le même chauffeur. Ils sont accompagnés de Yoann C. Entre-temps, ils ont bu une bouteille de whisky à deux. Un peu après 19h, une altercation débute à la station Balishon, lors de la montée d'un troisième homme, Mohamed A., qui porte un masque positionné sur le menton.

Le chauffeur arrête le bus et leur demande de porter un masque. Philippe Monguillot donne un premier coup. La rixe se poursuit hors du bus. Philippe Monguillot finit par s'écrouler, inconscient, moins de deux minutes plus tard. Les autres protagonistes prennent la fuite avant l'arrivée des secours. Philippe Monguillot est transporté à l'hôpital en état de mort cérébrale.

Qui est jugé ?

Les deux accusés principaux, Wissem M. et Maxime G., âgés de 25 ans, déjà condamnés dans le passé pour d'autres faits, sont jugés pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Un autre homme de 43 ans, Mohamed A., passe devant la justice, pour les avoir hébergés la nuit suivante, et leur avoir donc permis de se soustraire temporairement aux recherches de la police.

Pour quel motif ?

En mai 2022, les magistrats de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau avaient écarté la qualification de "meurtre aggravé", retenue par le parquet de Bayonne, jugeant que la volonté de donner la mort par les mis en cause n'était pas démontrée. Ceux-ci ont néanmoins été renvoyés devant une cour d'assises en raison de leur passé judiciaire.

Que risquent-ils ?

Les deux accusés principaux encourent la perpétuité. Ils sont écroués depuis les faits. Ils étaient en état de récidive légale au moment des faits, avaient déjà été condamnés pour des faits de violences. La peine encourue est aggravée par le statut de la victime, chargée d'une mission de service public.

L'affaire en quelques dates