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Cap Ferret : coup de colère du patron du club de plongée après un accident mortel

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Une dizaine de jours après la mort accidentelle d'une plongeuse dans le Bassin d'Arcachon, le patron du club Hippo sort du silence. Il met en cause le club de plongée corse qui a formé la victime et dénonce un manque de contrôle dans la profession.

Franck Mazeau, le directeur du club de plongée Hippo au Cap Ferret.
Franck Mazeau, le directeur du club de plongée Hippo au Cap Ferret. © Radio France - Sophie Dupuy

Franck Mazeau reste très affecté par la mort d'une plongeuse dimanche 27 juillet dernier . Il confie n'avoir retrouvé le sommeil qu'après l'enterrement de cette femme de 48 ans originaire de Libourne. Aujourd'hui, il essaye de comprendre.

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Le club de plongée a été mis hors de cause par l'enquête, l'autopsie a confirmé qu'il s'agissait d'un accident, que la victime aurait paniqué. Franck Mazeau s'interroge : la plongeuse avait obtenu son niveau 1 dans un club corse, pourquoi n'a-t-elle pas eu les réflexes de base ?

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"Une dérive très nette dans le monde de la plongée."
— Franck Mazeau, directeur du club Hippo

Le directeur du centre de plongée met donc directement en cause ce club corse qui n'aurait pas suffisamment formé la victime, qui aurait donné "un niveau 1 de complaisance " .

Il dénonce par la même occasion les associations non professionnelles qui prolifèrent. D'après lui, certaines associations exercent "au cul du camion " et effectuent des baptèmes de plongée "à la va-vite " .

Le club de plongée Hippo, au Cap Ferret, connaît une baisse de la fréquentation depuis l'accident.
Le club de plongée Hippo, au Cap Ferret, connaît une baisse de la fréquentation depuis l'accident. © Radio France - Sophie Dupuy

Pour Franck Mazeau, cet accident témoigne malheureusement d'une "dérive très nette dans le monde de la plongée ".

Charlie Texier, un plongeur formateur qui est arrivé cette saison au Cap Ferret acquiesce. Il a travaillé ailleurs, notamment en Corse et dans le Sud-Est et pour lui certains abusent de la naïveté des clients : "La plongée s'est tellement démocratisée qu'on peut gagner de l'argent très facilement en baclant les formations, il y a bien des niveaux 1 de complaisance qui sont donnés dans certains club s."

Pas assez de contrôles ?

Pour Franck Mazeau et Charlie Texier, la profession n'est pas assez contrôlée par l'Etat . La direction départementale de la cohésion sociale est chargée de ces contrôles. Elle vérifie notamment les déclarations d'assurances des clubs, l'affichage des diplômes des moniteurs ou encore les règles de sécurité.

Pour David Bonnet, conseiller technique et sportif à la direction régionale de la jeunesse et des sports d'Aquitaine, ce n'est **pas forcément le rôle de l'État ** de "surveiller les pratiques de chaque club " et il n'y aurait de toute façon pas les moyens d'être derrière tout le monde. Pour lui, il revient aussi aux clubs de vérifier le niveau des nouveaux arrivants.

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