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Bretagne : les douanes mobilisées face aux marchandises illégales, à l'approche de l'été

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Les douaniers de Rennes, comme partout en France, sont mobilisés toute l'année. A l'approche de l'été, les effectifs sont sur le terrain pour intercepter les marchandises illégales.

Les douaniers bretons mobilisés à l'approche de l'été. Les douaniers bretons mobilisés à l'approche de l'été.
Les douaniers bretons mobilisés à l'approche de l'été. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

Sur le parking de l'aire du Hill, sur la Nationale 137 à l'arrivée sur Rennes, une poignée de motards escortent tour à tour des voitures, des camions. Les véhicules ciblés ont été repérés sur cet axe, reliant Nantes à la capitale bretonne. A leur arrivée, des douaniers contrôlent et passent au crible-fin les habitacles. Les motards ont eu du flair, en ramenant cette Mercedes immatriculée en Espagne.

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Pas de chance pour cet automobiliste intercepté avec une centaine de grammes de cannabis.
Pas de chance pour cet automobiliste intercepté avec une centaine de grammes de cannabis. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

Narco, le chien spécialisé "anti-stup, anti-armes, anti-munitions" s'approche. "Il a fait les deux sacs qui étaient dedans, c'est imparable. Le cannabis, c'est facile pour le chien", s'amuse presque Noëlle, la maître-chien. Très rapidement, un sachet, rempli d'herbe verte, est décelé : une centaine de grammes cannabis. "Cent ? Non, il faut tarer la balance avant de peser", fait mine de s'indigner le conducteur, un saisonnier qui se rend en Bretagne pour l'été. "Soit vous payez l'amende, et vous partez, soit on vous passe les menottes à tous les deux et on saisit la voiture, c'est la loi !", lui répond le douanier, le contrôleur principal Benoît. 

Des amendes pour les petites quantités de drogue

Après de longues palabres, le saisonnier embarque dans une voiture banalisée, direction un distributeur, pour retirer les 400 euros d'amende douanière. Une sanction légère, comparée à ce que l'homme risquerait en croisant la route de policiers ou de gendarmes. "Ce sont des gens qui arrivent d'Espagne, où le cannabis est beaucoup moins cher qu'en France. Comme ils vont rester trois ou quatre mois, ils ramènent la consommation de trois ou quatre mois, ce n'est pas pour revendre", explique le contrôleur principal Benoît. "On a l'autorisation de transaction sans prévenir le procureur. On a pas le droit de divulguer les seuils, les parquets font ce qu'ils veulent. Pour de l'herbe de cannabis, là on est dans le seuil, donc pas besoin de prévenir le procureur, cela va se terminer avec une amende. C'est fait pour ne pas encombrer les tribunaux." Après paiement et saisie de la drogue, l'homme peut repartir, non sans souligner qu'il allait devoir à nouveau racheter de l'herbe pour l'été. 

Les contrôles sont nombreux et d'importants moyens sont mobilisés.
Les contrôles sont nombreux et d'importants moyens sont mobilisés. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

Ce type d'opérations, c'est "du courant", assurent les douaniers. D'ailleurs, durant la présence du journaliste de France Bleu Armorique, plusieurs autres conducteurs seront contrôlés en possession de petites quantités de drogues. Ce n'est pas ce qui est particulièrement recherché. Objectifs des douanes, les grosses quantités de drogues, d'argent liquide dont la provenance parait douteuse, les contrefaçons ou même les animaux protégés. "Cela peut-être aussi des armes, il y en a beaucoup qui circulent en ce moment, des cigarettes de contrebandes...", poursuit Benoît. "L’intérêt du travail du douanier, c'est que l'on ne sait pas ce que l'on va trouver. On sait qu'en travaillant sur ces axes là, des marchandises circulent. On peut tomber sur des quantités importantes de drogues ou de contrefaçons de marques." 

Des produits illégaux plus importants en Bretagne durant l'été

Avec l'été, les produits illégaux seront plus nombreux, en Bretagne. "C'est évident." Il y a des gens qui vont profiter des plages pour vendre du produit, les fêtes vont reprendre. Après, les contrôles, on n'en fera pas plus ou moins, le nombre d'agents n'est pas extensible." Les agents vont donc continuer de sillonner les routes, les trains, ou l'aéroport de Rennes-Saint-Jacques, où ils ont en charge la gestion des flux migratoires.

Narco et sa maître chien Noëlle inspectent les véhicules interceptés.
Narco et sa maître chien Noëlle inspectent les véhicules interceptés. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

"On cherche beaucoup, on ne trouve pas tous les coups, ça c'est clair. Mais on a quand même, spécialement sur cette unité de Rennes BSI,  de très bons résultats contentieux, que ce soit dans le train ou sur certains points routiers, au péage notamment. On fait en sorte de procéder à un contrôle le plus minutieux possible dans la mesure de nos moyens", souligne de son côté Jean-Pierre Billon, Directeur des services douaniers première classe et chef de la division des douanes Côtes-d'Armor et Ille-et-Vilaine.

"Tout ce qui attire notre attention, c'est évidemment tout ce qui est prohibé à titre absolu", martèle Jean-Pierre Billon. "Les stupéfiants en font partie, tout comme les armes et ce qui est dangereux et nuisible pour la santé publique. Les contrefaçons peuvent cumuler malheureusement plusieurs inconvénients : c le préjudice commercial pour la marque, l'aspect tromperie pour le consommateur, et puis le côté également dangereux puisque tout est susceptible d'être contrefait." L'été est d'ailleurs propice à des saisies importantes, sur les marchés par exemple. 

Les poids-lourds sont également particulièrement scrutés par les douaniers.
Les poids-lourds sont également particulièrement scrutés par les douaniers. © Radio France - Pierre-Antoine Lefort

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