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Bourgoin-Jallieu : des hommes impliqués dans le point de deal du quartier Champaret devant le tribunal

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Quatre hommes âgés de 20 à 23 ans ont été condamnés lundi pour avoir participé au trafic de drogue installé dans le quartier Champaret à Bourgoin-Jallieu (Isère). Ce point de deal a pris le relai de celui du quartier Saint-Michel, après plusieurs arrestations au printemps 2022.

Les locaux provisoires du tribunal de Bourgoin-Jallieu Les locaux provisoires du tribunal de Bourgoin-Jallieu
Les locaux provisoires du tribunal de Bourgoin-Jallieu © Radio France - Noémie Philippot

Ils sont nés à Bourgoin-Jallieu  (Isère) et ont grandi dans le quartier de Champaret. Quatre jeunes hommes ont été jugés et condamnés par le tribunal berjallien pour avoir participé à un trafic de drogue dans ce quartier. Deux d'entre eux étaient également poursuivis pour avoir projeté des colis avec des téléphones, de l'alcool et probablement de la drogue par dessus les prisons de Saint-Quentin-Fallavier et Lyon-Corbas pendant que les deux autres y étaient détenus. Du cannabis a été retrouvé sur l'un de ces deux suspects lors d'une fouille de sa cellule.

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Plusieurs mois de surveillance

Le point de deal a été installée au niveau de l'immeuble Oisans, avenue du Dauphiné, peu de temps après que celui du quartier Saint-Michel ait été stoppé par plusieurs arrestations, au printemps 2022. Les peines des quatre jeunes berjalliens vont de 18 à 20 mois de prison, toutes avec plusieurs mois de sursis et assorties de l'interdiction d'être en contact les uns avec les autres.

Ce procès est le résultat de plusieurs mois d'enquête. Les policiers ont établi une surveillance dès septembre 2022, après un renseignement anonymes. À chaque fois qu'ils se postent près de l'immeuble Oisans, ils constatent une vente résume la présidente du tribunal. Ces semaines de surveillance représentent plusieurs centaines de pages de procédures, jusqu'à l'arrestation des suspects fin mars 2023.

"Vous avez le droit de mentir au tribunal, ça n'est pas interdit"

Rapidement, les téléphones de deux suspects sont mis sur écoute. Devant le tribunal, ils assurent que ce n'est pas forcément eux qu'on entend parler de drogues. La présidente interroge aussi sur les colis, préparés dans des filets à pommes de terres et lancés par dessus les murs de différentes prisons du secteur. "Vous saviez ce qu'il y avait dans le colis ?" demande-t-elle à l'un des prévenus. "Non je ne savais pas" assure le jeune homme. Tous les quatre ont des réponses plus ou moins floues et évasives. On sent la présidente sceptique. "Vous avez le droit de mentir au tribunal, ça n'est pas interdit" lâche-t-elle agacée.

Sur les quatre, un seul n'a jamais fait face à un tribunal. C'est aussi le seul à reconnaître "une erreur". Le procureur demande "une réponse pénale dure pour mettre fin au trafic". Il requière pour l'un des prévenus trois ans de prison, dont une année avec sursis. Mais pour les avocats, il n'y a pas assez d'éléments solides pour en venir à des peines aussi lourdes. L'un d'entre eux défend "une peine adaptée plutôt qu'une peine coup de poing".

Tous en prison après l'audience

C'est plutôt cette demande plutôt suivie par le tribunal. Maître Mehmet Kokbudak, avocat au barreau de Bourgoin-Jallieu, ressort ainsi satisfait de la salle d'audience. "Cela me semblait être un discours de réalité, de dire que ce n'est pas un gros trafic de stupéfiants et que ça ne devait pas être jugé comme l'affaire du siècle alors que cela ne l'était pas" selon lui.

L'un des suspects poursuivi pour offre ou cession de drogues dans la prison de Corbas a été relaxé pour ce motif mais condamné pour les autre. Les trois autres ont été reconnus entièrement coupables des faits qui leur étaient reprochés. Tous sont retournés en prison et font l'objet d'une obligation de travail prononcée par le tribunal. "Cela va les punir de manière juste, tout en leur permettant des perspectives de réinsertion à court terme qui seront plus beaucoup adaptées à leur situation qu'une punition très sévère qui allait les enfermer dans un milieu carcéral" conclut l'avocat.

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