Baie de Somme : les tentatives de traversées de migrants vers l'Angleterre en forte hausse depuis le début de l'année

Le préfet de la Somme, Rollon Mouchel-Blaisot, est en visite à Cayeux-sur-Mer ce mardi matin pour présenter le dispositif de lutte contre l'immigration clandestine. Avec l'arrivée de la saison estivale, les tentatives de traversée vers l'Angleterre risquent d'augmenter. Elle sont déjà en forte hausse depuis le début de l'année.

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"Nous avons eu des tentatives de départ multipliées par deux voire trois au premier trimestre 2024. Trois tentatives ont réussi, sept ont été arrêtées par les forces de l'ordre" détaille Rollon Mouchel-Blaisot. Entre 300 et 400 migrants ont ainsi été empêchés de prendre la mer depuis le début de l'année. "Il faut stopper ces traversées le plus en amont possible, pour éviter à ces personnes d'être à la merci de réseaux criminels. Nous avons arrêté récemment des passeurs dans la Somme", rappelle le préfet, alors qu'un nouveau peloton de gendarmerie est déployé depuis début avril. "C'est le troisième sur la côte picarde spécialement dédié à la lutte contre cette immigration clandestine", poursuit Rollon Mouchel-Blaisot. Avec la météo capricieuse, les tentatives de traversées sont moindres, mais "elles ont maintenant lieu l'hiver et plus seulement à la belle saison".

"L'objectif est de préserver la vie humaine", ajoute le Colonel Marc Jankowski, le commandant de la gendarmerie de la Somme. L'opération Poséidon prévoit par exemple la mobilisation de réservistes chargés de surveiller les tentatives de départ : des gendarmes retraités ou des personnes de la société civile. "On compte trois sections : deux à Rue depuis 2021 et 2022, qui surveillent le nord de la côte picarde, et une nouvelle implantée à Abbeville, déployée sur le sud" précise le Colonel. "Il existe aussi des drones, qui permettent de repérer les personnes migrantes sur le bord des plages, ajoute-t-il. Encore une fois, on repère le plus en amont les tentatives de départ pour les empêcher".

"Il y a aussi l'importance de la vidéosurveillance, qui a permis d'empêcher un départ à Cayeux le 10 mars", ajoute le maire Jean-Paul Lecomte. "Ces dispositifs sont aussi une sécurité face à l'émoi que ces tentatives de départ peuvent susciter dans une ville".