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Avalanche de Valfréjus : "impossible de contrôler le hors-piste" pour le maire de Modane

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Cinq militaires sont morts lundi dans une avalanche alors qu'ils s’entraînaient en skis de randonnée dans un secteur hors-piste de Valfréjus, en Savoie. Il faut renforcer la sensibilisation aux risques, plutôt que d'interdire le hors-piste estime Jean-Claude Raffin, le maire de Modane.

Jean-Claude Raffin, le maire de Modane (image d'archives)
Jean-Claude Raffin, le maire de Modane (image d'archives) © Maxppp

Faut-il interdire le hors-piste à partir d'un certain risque d'avalanche ? De nombreuses voix posent la question ce mardi matin, alors que deux avalanches meurtrières ont endeuillé les Alpes ces derniers jours : l'une dans la station des 2 Alpes (Isère), sur une piste fermée aux skieurs, mais dont les victimes n’avaient pas respecté l'interdiction ; l'autre ce lundi, dans un secteur hors-piste de la station de Valfréjus, où des militaires s’entraînaient en skis de randonnée. Le risque était ce jour-là, de 3/5.

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Toujours s'informer auprès des professionnels de la montagne

Invité ce mardi matin de France Bleu Pays de Savoie, le maire de Modane Jean-Claude Raffin, n'est pas favorable à une interdiction ou à une réglementation du ski hors-piste ou du ski de randonnée. "Il faut surtout faire de la prévention et de la sensibilisation aux risque" explique-t-il, "comment empêcher les skieurs de partir ? D'autant qu'il y a des secteurs beaucoup plus dangereux que d'autres ?" s'interroge-t-il. L'élu veut surtout insister sur la prévention, les réflexes à acquérir : "s'informer auprès des professionnels de la montagne" en premier lieu. Ces militaires n'ont "pas contacté le service de la station de Valfréjus ce lundi car ils évoluaient dans le secteur hors-piste. Mais les pisteurs auraient peut-être pu les dissuader" compte tenu du risque marqué d'avalanche et des vents importants qui avaient balayé cette zone les jours précédents

Ils ont évalués le risque eux-même et se sont trompés

"Ils ont évalué le risque en interne, en se rendant sur place la veille" d'après les premières explications des responsables du groupe, interrogés lundi soir. Très choqués, ils ont déclaré avoir vérifié que la couche était relativement stable, "mais ils se sont trompés" constate Jean-Claude Raffin, qui ajoute "l'enquête dira exactement dans quelles conditions tout cela s'est passé"

Détailler l'échelle des risques

Plutôt que d'interdire le hors-piste, Jean-Claude Raffin prône plutôt de détailler l'échelle des risque à une échelle inférieure au massif. La plaque de neige qui s'est détachée ce lundi, faisant cinq morts, s'est dissociée d'elle-même au passage de ce groupe d'une cinquantaine de militaires. C'est sans doute le nombre d'hommes sur cette zone relativement restreinte qui a déclenché l'avalanche. C'est ce qu'on appelle une "plaque à vent". Ce type d’avalanches,  les plus redoutables pour les skieurs, sont dues à une neige dite "à forte cohésion", mais dont la liaison entre les différentes couches est mauvaise.  La plaque se casse en blocs qui dévalent la pente à des vitesses allant jusqu'à 70 km/h.

Ce régiment, le 2ème Régiment étranger de génie de Saint-Christol, était habitué des lieux et s’y entraînait une à deux fois par an. En 2012, à Valloire, il avait déjà subit une avalanche et déplorait un mort à l'époque.

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