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Au procès en appel du féminicide de Julie Douib, la défaillance du système dans la prise en charge des enfants

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Au 4e jour du procès en appel de Bruno Garcia-Cruciani pour l'assassinat de Julie Douib, en mars 2019 à L'Ile-Rousse, les témoignages d'amies de la victime ont mis en lumière les défaillances dans la prise en charge des enfants le jour du drame.

Du 20 au 27 janvier, la Cour d'assises de Corse-du-Sud (Ajaccio) juge, en appel, Bruno Garcia-Cruciani, pour l'assassinat de Julie Douib Du 20 au 27 janvier, la Cour d'assises de Corse-du-Sud (Ajaccio) juge, en appel, Bruno Garcia-Cruciani, pour l'assassinat de Julie Douib
Du 20 au 27 janvier, la Cour d'assises de Corse-du-Sud (Ajaccio) juge, en appel, Bruno Garcia-Cruciani, pour l'assassinat de Julie Douib © Radio France - Clémence Gourdon Negrini

L'enquête qui a suivi l'assassinat de Julie Douib, le 3 mars 2019 à l'Ile-Rousse avait mis en lumière de nombreuses défaillances dans l'absence de réponse pénale aux plaintes et mains courantes déposées par la jeune femme contre son ex-compagnon, Bruno Garcia-Cruciani. Ce mercredi 26 janvier, au 4ème jour de procès en appel, les témoignages d'amies de la victime ont démontré le défaut de prise en charge des enfants le jour des faits.

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Le jour de la mort de Julie Douib, trois de ses amies se sont vues confier par les gendarmes ses deux fils, alors âgés de 11 et 8 ans. Les hommes en uniforme précisent que les enfants ne sont pas au courant de ce qu'il s'est passé. "Il était à peu près 15 heures quand ils sont arrivés", se rappelle l'une d'entre elles. Julie Douib est décédée un peu plus de trois heures avant.

En hâte, les trois femmes se renseignent "auprès de proches qui connaissent des psys" pour "savoir comment l'annoncer". Puis elles tentent d'appliquer ce qui est préconisé : trouver un endroit neutre et séparer les deux frères. "On est juste des mamans. Pas une cellule psychologique", souffle, encore très émue, l'une d'entre elles à la barre.

"Papa a tué maman"

Face au plus jeune, l'une des amies proche de la victime se rappelle qu'elle a essayé de trouver des mots simples. "Papa a tué maman", lui dit-elle. Dans la minute qui suit, elle entend un cri dans le salon. Son amie n'a pas eu le temps de trouver les mots que le plus grand lui a demandé si sa mère était morte. "Il a poussé un cri que je n'oublierai jamais. Et puis il a dit "il l'a fait ce con, il l'a fait.""

Le 9 février prochain, la question de l'autorité parentale sera au cœur d'une proposition de loi pour "rendre la protection de l'enfant prioritaire" lors de violences sur conjoint. Depuis plusieurs années, des associations réclament un protocole spécifique de prise en charge des enfants lors de féminicides, avec une prise en charge psychologique immédiate.

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