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Après la grêle en Béarn, le désarroi des maraîchers d'Assat

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Plusieurs maraîchers d'Assat ont été très violement touchés par l'orage de grêle de lundi soir. Les serres n'ont pas résisté. Les cultures de pleins champs sont fichues. Ils espèrent une aide exceptionnelle pour ne pas mettre la clé sous la porte.

Alexandre De Sousa constate les dégâts dans ses rangs de poivrons Alexandre De Sousa constate les dégâts dans ses rangs de poivrons
Alexandre De Sousa constate les dégâts dans ses rangs de poivrons © Radio France - Yannick DAMONT

Alexandre De Sousa est un maraîcher au bord du gouffre ce mercredi matin. Tous ses tunnels en plastique qui protègent notamment fraises, tomates et aubergines ont été perforés par l'orage de grêle de lundi soir. "On dirait qu'ils ont pris des rafales de mitraillettes", explique ce maraicher installé depuis trois ans et qui s'interroge sur l'avenir de son exploitation. La saison s'annonçait très bien et en quelques minutes tout son travail et celui de ses cinq salariés a été réduit en miette. A l'extérieur en plein champ, 3000 pieds de courgettes ont été hachés par les grêlons. "En ce moment, on récoltait 200 kilos de courgettes par jour. C'est en train de pourrir sur place. Même les jeunes courgettes sont foutues. Il n'y aura plus de rendement. Ça fait vraiment mal au cœur." Ses 50.000 pieds de salades juste à côté ont été sectionnés au niveau du collet. Ils sont voués à la destruction.

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On ne pourra pas tenir le coup financièrement 

Les courgettes ont été pulvérisées par les grêlons
Les courgettes ont été pulvérisées par les grêlons © Radio France - Yannick DAMONT

Alexandre De Sousa explique qu'il a déjà des emprunts sur le dos et qu'il ne se voit pas réemprunter pour réparer les dégâts qu'il chiffre à plusieurs dizaines de milliers d'euros. "Il faut au moins 40.000 € pour tout rebâcher et il y a 80.000 € de perte. Alors la question c'est, est-ce qu'on continue l'activité ou est-ce qu'on arrête ?" Le dispositif de calamités agricoles ne prévoit pas en effet de prendre en charge les dommages causés par la grêle sauf pour les biens non-assurables. Les cultures et les structures comme les serres en plastique, les maraîchers n'ont plus les moyens depuis longtemps de les faire assurer. Ce n'est plus rentable pour eux, vu le montant des cotisations trop élevées, les franchises et souvent la vétusté qui est retranchée.

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Les tunnels en plastique complètement perforées par la grêle
Les tunnels en plastique complètement perforées par la grêle © Radio France - Yannick DAMONT

Sur la parcelle voisine, la famille Prat a aussi tout perdu. Les pommes de terres ont éclatées avec la force de l'impact des grêlons. Michel Prat qui a pris sa retraite mais qui aide encore sa femme et son fils qui a repris l'exploitation est en larme. "C'est de la patate d'hiver mais elle ne va pas se garder, elle va pourrir..." Sébastien, le fils explique n'avoir jamais vu ça. Sa parcelle de maïs a été complètement écimée. Il avait beaucoup investi en engrais, en temps et en semences. "Ça me fout une sacrée paire de boules parce que c'est du boulot."

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