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Bas-Rhin : un ancien professeur de collège jugé pour avoir abusé sexuellement de 34 petites filles

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Un ancien enseignant installé à Niederroedern dans le nord Alsace va comparaître à partir de ce lundi devant la cour d'assises du Bas-Rhin à Strasbourg. Cet homme de 50 ans est accusé d'agressions sexuelles sur 34 fillettes de 8 à 11 ans. Il aurait violé trois d'entre elles.

Le tribunal de Strasbourg où l'accusé sera jugé Le tribunal de Strasbourg où l'accusé sera jugé
Le tribunal de Strasbourg où l'accusé sera jugé © Radio France - Rachel Noël

Il est accusé d'avoir agressé sexuellement 34 petites filles âgées de 8 à 11 ans. Le procès devant les assises de Jean-Christophe Karcher, le "requin de Niederroedern", s'ouvre ce lundi devant la cour d'assises du Bas-Rhin. Il va durer deux semaines, jusqu'au vendredi 14 octobre. Cet ex-professeur de physique-chimie au collège de Seltz, âgé de 50 ans, a reconnu des attouchements sexuels sur une trentaine de fillettes. Il est aussi accusé trois viols qu'il nie.

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Des faits commis entre 2007 et 2018. Durant l'enquête, l'homme a admis qu'il utilisait ses propres filles comme appât même s'il dit ne jamais avoir abusé sexuellement de ses propres enfants.

Le "jeu du requin" dans la piscine

Le piège semblait en tout cas toujours le même. Jean Christophe Karcher demandait à ses deux filles d'inviter chez lui leurs amies. Il invitait même parfois lui-même les copines de ses deux enfants. Une façon de mettre en confiance ses victimes. Les attouchements avaient ensuite lieu dans sa piscine. L'accusé avait même inventé un jeu, le jeu du requin, qu'il utilisait pour toucher sous l'eau les parties intimes des fillettes. 

Il lui arrivait de se baigner nu à leurs côtés et de leur demander d'enlever leurs maillots de bain. Les agressions continuaient souvent dans la douche après la baignade. L'accusé lavait d'abord ses filles, pour mettre encore une fois les victimes en confiance, et s'adonnait ensuite à des attouchements en douchant les amies de celles-ci.

L'accusé prétextait la diffusion de musique pour détendre les petites filles. Il en profitait en fait pour les filmer avec son ordinateur. Plusieurs films ont été retrouvés par les enquêteurs, notamment sur un disque dur externe. 

L'accusé nie les viols

Les attouchements ont aussi eu lieu lors de massages ou lors de camps scouts que Jean Christophe Karcher animait. Durant l'enquête, l'accusé a reconnu presque tous les faits et avoir une attirance pour les petites filles de 8 à 11 ans sans qu'il ne puisse l'expliquer. Mais pas les viols. Trois jeunes victimes l'accusent en effet de ne pas en être resté aux attouchements.

Il aura en tout cas fallu des années et le courage d'une jeune femme venue dénoncer ce qu'elle avait subi étant enfant pour que Jean Christophe Karcher soit inquiété. Un notable du village, ex-premier adjoint au maire, investi dans la vie de sa paroisse, qui n'avait jusque-là jamais eu affaire à la justice. Un homme doté d'une "perversion incurable" selon un expert psychiatre et qui présenterait selon lui un risque de récidive très élevée.

Le procès pourrait, peut-être, se tenir au moins partiellement à huis clos. Histoire aussi de ne pas trop exposer les victimes. "Les victimes que je défends sont très stressées. Le simple fait de pouvoir recroiser le regard de l'accusé est déjà une épreuve. Elles attendent que la justice passe pour qu'elles puissent refermer le livre et avancer une fois pour toutes" explique maître Mickaël Plançon, avocat de six victimes.

Le père de Jean Christophe Karcher comparaîtra lui aussi. Il risque trois ans de prison pour avoir jeté dans sa cheminée des clefs USB de son fils sur lesquelles étaient stockées des vidéos pédopornographiques.

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