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Affaires de pédophilie dans l'Eglise : l'évêque de Quimper et Léon témoigne

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Pour Monseigneur Laurent Dognin, évêque de Quimper et Léon, il n'y a pas de tabou. Il a été confronté à un cas de pédophilie dans ses fonctions précédentes en Gironde. Pour lui il est important d'écouter très rapidement les victimes et d'alerter la justice.

Monseigneur Laurent Dognin
Monseigneur Laurent Dognin

Monseigneur Laurent Dognin, évêque de Quimper et Léon est très vigilant dans son diocèse sur les affaires éventuelles de pédophilie et d'agressions sexuelles. Il accepte de témoigner pour France Bleu Breizh Izel et il raconte comment il a géré un cas lorsqu'il était en Gironde avant de venir dans le Finistère.

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"Ecouter les victimes est vraiment essentiel"

"J'ai été confronté dans mon diocèse précédent. C'était officiel, le prêtre a été mis de côté et la justice s'est prononcée. Après, notre rôle est aussi de tenir compte des recommandations, c'est à dire que l'on ne remet pas le prêtre incriminé dans un ministère exposé, on le confine dans une fonction où le risque est minimum. Lorsqu'une victime est venue me voir , je l'ai longuement écouté, dialogué avec elle, c'est très important. On comprend mieux les choses. Je l'ai aussi longuement accompagné ainsi que celui qui était responsable. Je me suis rendu compte que psychologiquement ce n'était pas évident que la personne reconnaisse les faits, qu'il les accepte, qu'il considère que c'est mal. Je ne suis pas psychiatre mais il faut écouter, c'est vraiment important ce temps d'écoute. Dans mon cas, j'ai pu organiser une rencontre entre la victime et son agresseur. Il s'agissait d'un prêtre âgé, qui est depuis décédé. Cela n' a pas été évident mais je l'ai fait car la victime me l'a demandé et c'était essentiel pour elle. On a fait ensemble un chemin intéressant.

"Il faut pas laisser traîner les choses, il faut nommer les faits"

Je suis encore aujourd'hui extrêmement vigilant. Je regarde de très près, je suis à l'écoute des victimes éventuelles pour ne pas laisser traîner les choses. Il faut vraiment pouvoir en parler. Je me rends compte à quel point les victimes souffrent énormément et que c'est un soulagement pour ces victimes de pouvoir en parler, de faire la vérité, de les reconnaître, que les faits soient nommés et que l'on puisse être capables de dire :  non ce n'est pas possible et c'est mal. (...) C'est important de demander pardon et de manifester ce pardon. "

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