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Affaire Céline Vervaele : neuf mois après sa disparition à Rennes, ses proches toujours dans l'incertitude

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Qu'est-il arrivé à Céline Vervaele ? Cette question continue de hanter les proches de la jeune femme, disparue à Rennes le 13 mars 2021, sans laisser de trace.

Céline Vervaele a disparu à Rennes, depuis le samedi 13 mars. Céline Vervaele a disparu à Rennes, depuis le samedi 13 mars.
Céline Vervaele a disparu à Rennes, depuis le samedi 13 mars. - AD

Neuf mois après sa disparition, les proches de Céline Vervaele sont toujours sans nouvelles de la jeune Rennaise, dont la trace a été perdue le 13 mars 2021, à Rennes. Ce jour-là, la jeune femme de 29 ans disparaissait de son domicile du quartier Cleunay, sans téléphone ni papiers. Une information judiciaire pour enlèvement et séquestration a été ouverte, mais pour l'instant, rien n'a fuité. "On a l'impression qu'il n'y a aucune piste, et on ne nous dément pas", confie son oncle. "Je me demande ce que l'on pourrait faire, on compte sur les enquêteurs pour faire la lumière sur ce qu'il s'est passé". Ses proches aimeraient, si elle en a la possibilité, qu'elle leur dise, "d'une manière ou d'une autre, qu'elle est là, qu'elle veut prendre le large."

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Une enquête visiblement difficile et compliquée.

Une nouvelle juge d'instruction est en charge du dossier, et depuis, "on n'a pas grand chose de neuf", assure l'oncle de Céline Vervaele. Un sentiment partagé dans la famille. "La famille et la maman de Céline sont persuadées que les policiers font leur travail, que la justice fait son travail. C'est une enquête qui visiblement s'avère difficile et compliquée. La famille a confiance en la justice, mais en même temps elle trouve le temps très difficile à supporter", explique Maitre Gérard Welzer, l'avocat de la mère de la jeune femme. 

"Il y a toujours une différence entre le temps des victimes et le temps de l'enquête. J'ai expliqué à la famille que si nous voulions que l'enquête soit efficace, il est tout à fait compréhensible que des informations ne soient pas communiquées par le magistrat instructeur. Pour les victimes, c'est toujours dur à entendre, mais la famille comprend les difficultés de cette enquête", souligne l'avocat.

Le compagnon de Céline a "le sentiment" qu'il n'y a "pas de lueur dans cette enquête"

Une attente qui est longue aussi pour le compagnon de Céline, David Poisot, qui s'est constitué partie civile. "Il semble qu'il y ait une impasse, faute d'indices complémentaires. Il a le sentiment, de ce dont il a pu prendre connaissance, qu'il n'y a pas de lueur dans cette enquête", détaille son avocate, Maitre Catherine Glon. "Les premières heures d'une enquête pour disparition sont toujours absolument fondamentales. Au fur et à mesure que, sans doute, les portes se ferment, qu'aucun indice n'apparait, il y a un essoufflement de l'enquête." 

David Poisot a demandé à rencontrer la juge d'instruction_. "Mon client avait demandé une audition par le magistrat instructeur. Il a pu redonner des noms de témoins qui lui paraissent essentiels, puisque dans l'entourage direct de Céline, et a obtenu que l'enquête reparte avec des auditions qui sont toujours en cours."_

Céline Vervaele et son compagnon, David Poisot, lors d'un rassemblement du Collectif de sauvegarde de la Prévalaye à Rennes le 31 janvier 2021.
Céline Vervaele et son compagnon, David Poisot, lors d'un rassemblement du Collectif de sauvegarde de la Prévalaye à Rennes le 31 janvier 2021. © Radio France - Maxime Glorieux

Ce rendez-vous dans le bureau du magistrat, David Poisot ne l'a pas bien vécu. "Une partie importante de l'audition a porté sur ses relations avec Céline, son comportement avec Céline, et réciproquement. Comme s'il était important de réunir des éléments propres à éclairer un rôle particulier qu'il aurait eu, alors qu'il n'y a évidemment rien dans le dossier qui puisse, sous une forme ou sous une autre, alimenter un tel soupçon." La juge d'instruction a également demandé une expertise psychologique du compagnon de Céline Vervaele. 

La convocation pour l'expertise psychologique ordonnée il y a quelques semaines

"Il a été très étonné, et on peut le comprendre, que des mois après la disparition de Céline, et après son audition, il fasse l'objet de cette expertise, avec des questions posées à l'expert qui sont moins des questions sur le préjudice qu'il a subi du fait de cette situation que sur sa personnalité. N'importe quelle personne se poserait la question, "pourquoi y a t'il une expertise sur moi, pour définir ma personnalité, que je suis seul, qu'aucun membre de la famille, victimes également, ne subit cette investigation, et pourquoi maintenant". Il a assez mal vécu les choses, d'autant qu'elles ne semblent pas lui avoir été expliquées durant son audition." L'expertise a été ordonnée il y a quelques semaines, et David Poisot et son avocate attendent désormais la convocation de l'expert. 

Le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc, précise de son côté que David Poisot n'a été entendu qu'au titre de partie civile, par la juge d'instruction. Sur l'expertise, il indique qu'il s'agit "d'une expertise psychologique « victime » avec les missions habituelles", et qu'il "est habituel de ne soumettre à une expertise psychologique que les victimes les plus proches ou les plus impactées". Il ajoute "pour l’heure, les circonstances de la disparition de cette jeune femme n’ont malheureusement pu être établies mais les investigations se poursuivent naturellement à cette fin. Personne n’est donc pour l’heure mis en cause judiciairement dans cette procédure."

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