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Accusé d'avoir étouffé une nonagénaire avec une madeleine à Tours, un homme jugé en appel aux Assises

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Un homme d'une soixantaine d'années comparaît devant la cour d'assises d'appel d'Orléans, à partir de ce mercredi 6 décembre. Il est accusé d'avoir assassiné une résidente d'Ephad à Tours, en 2019, en l'étouffant avec une madeleine. En première instance, il avait été acquitté.

La cour d'assises d'appel d'Orléans doit rendre son verdict vendredi 8 décembre. La cour d'assises d'appel d'Orléans doit rendre son verdict vendredi 8 décembre.
La cour d'assises d'appel d'Orléans doit rendre son verdict vendredi 8 décembre. © Radio France - Adrien Bossard

Un ancien pompier va faire face, pendant trois jours, à la cour d'assises d'appel d'Orléans, entre ce mercredi 6 et ce vendredi 8 décembre. Il est jugé pour l'assassinat d'Yvette, en mai 2019. Cette résidente d'un Ehpad de Tours de 92 ans avait été retrouvée morte dans sa chambre, étouffée par une madeleine.

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Acquitté en première instance, l'accusé comparaît libre. Au cœur de cette audience : la maison de la victime, achetée en viager au milieu des années 90. Il aurait pu la revendre et en tirer bénéfice à la mort de la vieille dame. Un mobile considéré comme insuffisant par les jurés, lors du premier procès. La cour d'assises de Tours avait estimé qu'il n'y avait pas de preuves irréfutables pour condamner cet homme de 64 ans et estimer qu'il ait pu "fourrer la madeleine dans la bouche" de la nonagénaire, comme le prétendait l'avocat des parties civiles.

Une chambre fermée à clé, le jour du drame

Pourtant, il s'était bien renseigné quelques mois précédant la mort d'Yvette pour faire refaire une estimation du prix de la maison - 270.000 euros -, et avait passer plusieurs coups de téléphone à des agences immobilières. Était-ce pour la mettre en vente ? Ou pour chercher un autre bien à acheter, comme il l'a évoqué à l'audience ? Impossible de le savoir.

Le jour du drame, il était aussi venu rendre visite à la résidente d'Ehpad deux fois, ce qui est inhabituel. Une fois le matin, et une autre le soir. C'est lui qui avait apporté des madeleines, malgré la mise en garde du personnel, car la nonagénaire avait des difficultés à s'alimenter seule et ne pouvait pas ingurgiter facilement ce type d'aliments. Il est entré dans la chambre, l'a fermé à clé, avant d'en sortir et d'y revenir, en l'espace de quelques minutes. "Pour ne pas être surpris, d'abord, et pour ne pas assister à l'agonie ensuite", plaidait l'avocat des parties civiles, la fille et la petite-fille de l'ex-compagnon d'Yvette.

20 ans de prison requis en première instance

Le problème, c'est que la scène avait été "nettoyée" avant l'arrivée de la police. Une infirmière expliquait avoir fait la toilette mortuaire pour "ne pas laisser" la défunte "dans cet état, par respect". Les avocats de la défense s'étaient engouffrés dans la brèche, en parlant de négligence, et en pointant du doigt l'incohérence des différents témoignages du personnel de l'Ehpad, à la barre. Ils émettaient également des doutes sur l'horaire exact de la mort d'Yvette. Et dénonçaient enfin une enquête à charge, "plus que bâclée".

Après l'acquittement, le ministère public, qui avait requis 20 ans de prison à l'encontre de l'ancien pompier, a fait appel. Un nouveau round judiciaire se prépare. L'accusé encourt la réclusion criminelle, à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi, dans la soirée.

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