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Accident mortel Montpellier : pas d'alcool ni de drogue, mais une vitesse excessive

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L'automobiliste responsable de la mort d'une mère de famille jeudi soir à Montpellier nie rouler excessivement vite le jour du drame. Ce jeune sans casier judiciaire avait son permis depuis quatre mois. Le parquet demande son placement en détention provisoire pour les besoins de l'enquête.

Christophe Barret, le procureur de la République de Montpellier
Christophe Barret, le procureur de la République de Montpellier © Radio France - Stéfane Pocher

Une information judiciaire est ouverte ce samedi 13 juillet après l'accident mortel jeudi soir dans le quartier de la Mosson à Montpellier (Hérault). Une mère de famille de 42 ans est décédée après avoir été renversée sur un trottoir par une voiture de marque Renault Clio. Son bébé d'un an est dans un état grave. Son état ne s'est pas amélioré d'après le parquet. Une adolescente de 17 ans a été plus légèrement blessée. 

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Au cours d'un point presse, le procureur de la république de Montpellier a expliqué que ce conducteur de 21 ans, sans casier judiciaire, roulait manifestement excessivement vite, précise Christophe Barret, en citant les témoignages enregistrés, les analyses vidéos et les traces importantes de freinage sur la chaussée. "Impossible pour autant de déterminer à cette heure-ci avec exactitude sa vitesse ".

La limitation est limitée à 50 km/h à cet endroit, 30 km/h en amont et en aval du lieu de l'accident 

L'explication fournie par ce conducteur ne correspond pas aux nombreux témoignages recueillis sur place. Evidemment des analyses plus poussées sont réalisées pour déterminer avec exactitude la vitesse avant d'avoir percuté les victimes puis un arbre en bout de course. Les nombreuses vidéos amateurs sont aussi étudiées.

Ce jeune qui habite le quartier assure qu'il se rendait chez une amie à proximité de chez lui, ce qui permettrait d'expliquer la raison de sa présence à cet endroit-là. Cet électricien, employé, bien inséré n'avait ni bu ni consommé de stupéfiants d'après les analyses sanguine réalisées.

Ce drame est survenu peu de temps après la qualification de l'Algérie en demi-finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football 

Le conducteur, de nationalité française, né à Montpellier assure qu'il roulait à une vitesse raisonnable.  Il n'est pas connu de la justice.  Cet Héraultais venait d’obtenir son permis de conduire, il y a quatre mois. 

Son attention aurait été détournée après avoir aperçu une connaissance sur le trottoir. Au même moment sa bouteille d'eau serait tombée au sol dans la voiture d'après ses dires. Il aurait ensuite perdu le contrôle de son véhicule. Après l'accident l'automobiliste n'a pas pris la fuite. "Il fait même partie des personnes ayant appelé les secours" d’après le parquet. 

Certains témoins de l'accident ont rapporté que le véhicule avait ses feux de détresse allumés et avait klaxonné, "comme le font les conducteurs qui veulent exprimer leur liesse", a souligné le procureur. L'individu a lui expliqué aux enquêteurs avoir seulement klaxonné car il venait de croiser une connaissance.

Il ne serait ni passionné par football, ni supporter de l'équipe d'Algérie

Plusieurs sources affirmaient que ce chauffard, était d'origine algérienne, puis marocaine dans un second temps. "Il est né en France et il est de nationalité française, ce que nous avons vérifié rajoute le parquet. Son origine lui appartient, rajoute Christophe Barret. Cet élément n'apporte rien à l'enquête aujourd'hui".

Ce conducteur a lui aussi été légèrement blessé après avoir percuté un arbre (un jour d'ITT). Son véhicule est extrêmement dégradé suite au choc, expliquant sans aucun doute la vitesse excessive. 

De nombreuses questions restent sans réponse. A-t-il suivi le match de foot avant de se retrouver dans la rue pour fêter cet événement ?  A-t-il échangé par SMS avec sa compagne alors qu'il était au volant ? Pourquoi est-il passé par ici pour se rendre chez elle ? 

L'enquête se poursuit. Des investigations plus poussées sont nécessaires. En attendant le conducteur a été mis en examen pour homicide involontaire avec un véhicule, et blessures involontaires, avec manquement délibéré à une obligation particulière de prudence. Il risque jusqu'à sept ans de prison et 100.000 € d'amende. Le parquet a demandé son placement en détention provisoire "parce qu'il y a des discordances entre ses déclarations et les éléments de l'enquête".

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