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À deux pas de la mairie de Lille, des habitants dénoncent un trafic de drogue "en libre-service"

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À Lille, les habitants d'un ensemble de HLM situé entre le Grand Palais et l'hôtel de ville n'en peuvent plus des trafics de drogue. Ouvertement, une vingtaine de personnes vendent des stupéfiants, au pied des immeubles, voire dans les cages d'escaliers, malgré les interventions de la police.

A la sortie du métro Lille-Grand-Palais, des habitants de la rue Eugène-Varlin assistent au trafic de drogue en plein jour.
A la sortie du métro Lille-Grand-Palais, des habitants de la rue Eugène-Varlin assistent au trafic de drogue en plein jour. © Radio France - Cécile Bidault

Du trafic de drogue, en plein jour, à deux pas de la mairie de Lille et du conseil régional  : c'est ce que dénoncent les habitants des HLM de la rue Eugène-Varlin, situés à la sortie du métro Lille-Grand-Palais. Selon eux, le phénomène s'est amplifié, depuis dix ans, depuis la fermeture du commissariat central, qui a déménagé à Lille Sud. 

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Ils affirment que plus d'une quinzaine de trafiquants et guetteurs sont en permanence, jour et nuit, en bas des immeubles, voire dans les cages d'escalier. Depuis son appartement au quatrième étage, Hussein Ben Faour est aux premières loges : "Là on voit la livraison. On les voit sortir de cette voiture avec un paquet entre les bras et courir à l'intérieur du bâtiment pour cacher (la drogue). Parfois, ils la mettent carrément dans les poubelles de recyclage. Le tout en plein jour, sans problème : c'est self-service, c'est porte-ouverte devant la mairie de Lille".

Le quartier n'appartient pas à la République - un habitant de la rue Eugène-Varlin

Pour empêcher que le trafic ait lieu jusque dans l'immeuble, les habitants ont eux-mêmes bloqué les touches du digicode. Régulièrement, Hussein Ben Faour hausse le ton face aux dealers et aux guetteurs. Il affirme avoir déjà été menacé par l'un d'entre eux, qui a promis de revenir avec une arme. : "C'est tout le temps des agressions. Le quartier n'appartient pas à la République. Ils ont pris le pouvoir".

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Entre les odeurs de cannabis et le sentiment d'insécurité, ces habitants se disent au bout du rouleau. Ce retraité, qui souhaite rester anonyme, raconte : "Je ne dors plus, j'en ai fait une déprime. Quand vous voulez rentrer chez vous, c'est compliqué, vous n'êtes pas tranquille, ils font la loi ! Mes enfants veulent que je déménage, ils ont peur pour moi".

Interventions régulières de la police

Régulièrement, la police intervient et procède à des interpellations et à des saisies, mais les habitants affirment que quelques jours après, les trafiquants sont de retour à leur poste. Ils demandent l'installation de caméras de surveillance et une réponse pénale plus sévère.

Plusieurs habitants demandent à être reçus par le président du conseil de quartier de Lille-centre, pour lui exposer la situation. Nous avons contacté Franck Hanoh, qui assure que "la ville est à l'écoute des habitants et cherche des solutions avec la police". Pour lui, la solution est double : que les investigations de la police nationale permettent de frapper les réseaux à la tête, et que la réponse pénale soit à la hauteur.

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