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Un chantier est-il responsable de la pollution du ruisseau de Montison à Artannes-sur-Indre ?

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Est-ce un chantier qui pollue le cours d'eau ? La cour d'appel d'Orléans doit trancher, ce vendredi 2 février, sur ces travaux de restauration du ruisseau Le Montison, entre Monts et Artannes-sur-Indre, suspendus par le juge des libertés et de la détention, le 3 novembre 2023.

Le Montison est situé entre Monts et Artannes-sur-Indre. Le Montison est situé entre Monts et Artannes-sur-Indre.
Le Montison est situé entre Monts et Artannes-sur-Indre. © Radio France - Adrien Bossard

Depuis le 3 novembre dernier, plus personne ne s'affaire sur le chantier de restauration mené sur le ruisseau Le Montison, entre Monts et Artannes-sur-Indre. Il est à l'arrêt. Sur demande du parquet de Tours - qui ne souhaite pas communiquer à ce stade de l'affaire - le juge des libertés et de la détention a, en effet, mis en demeure le Syndicat d'aménagement de la vallée de l'Indre (Savi), en charge des travaux, qu'il prend pour responsable de la pollution du cours d'eau. Le Savi conteste et a fait appel. La justice doit trancher, en seconde instance, ce vendredi 2 février.

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Dans cette affaire, tout est parti d'un contrôle de la Direction départementale des territoires (DDT). Sur quelques tas d'argile censée remodeler le cours d'eau, des morceaux d'enrobé, de béton, de plastique et de tôle en fibrociment pouvant contenir de l'amiante ont été retrouvés. Or, le Savi explique que cela ne provient pas de lui. "L'argile est issue de chantiers de terrassement, explique Stéphane Augu, le président du Syndicat d'aménagement de la vallée de l'Indre. Nos techniciens sont allés sur place pour vérifier qu'il n'y avait aucun souci avec cette matière. Environ 75 camions sont revenus avec l'argile pour la déposer près du ruisseau, afin que nous puissions l'utiliser. Tout était en règle. Mais ensuite, sur trois tas, il y a effectivement eu des déchets, sans doute déversés par des gens mal intentionnés qui se sont servis de la zone de travaux comme déchetterie."

Le chantier est, depuis le 3 novembre, mis à l'arrêt.
Le chantier est, depuis le 3 novembre, mis à l'arrêt. © Radio France - Adrien Bossard

"Une décharge sauvage" repérée en amont du chantier

Le Savi indique avoir rapidement identifié ces amas de terre souillée et s'apprêtait à les évacuer, au moment de l'inspection. "En aucun cas, les ouvriers n'ont utilisé les tas d'argile en question", tient à préciser Stéphane Augu. Mais la DDT ne l'a pas entendu de cette oreille et a remis son rapport au parquet de Tours, en parlant "d'énormément de déchets polluants". Le président du Savi déclare être tombé des nues. "En parallèle, il y a pourtant eu une enquête de gendarmerie. Sur les 900 mètres de tronçon, elle a, certes, constaté qu'il y avait des morceaux de béton qui ne sont pas de notre fait. Mais elle a aussi perquisitionné les pelles mécaniques de l'entreprise avec qui nous travaillons et a creusé à deux endroits, à deux mètres de profondeur, et n'a rien trouvé d'anormal."

Stéphane Augu assure que le Savi "est régulièrement pris en exemple" au niveau national pour ce genre de restauration de ruisseaux. Et si pollution il y a, elle provient plutôt "d'une décharge sauvage" à 200 mètres en amont du chantier. "Des techniciens avaient déjà retiré des pneus, des bidons et un mètre cube de béton avant le chantier. Ensuite, on est allé voir, un peu au-delà, s'il n'y avait pas d'autres déchets. Et on en a retrouvé plein. La mairie d'Artannes-sur-Indre a été prévenue et s'est engagée à les enlever."

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