PHOTOS - Un avion hybride de passage à l'aéroport de Dijon pour un tour de France, une première mondiale
C'est une première mondiale de passage à Dijon : un avion hybride décolle de l'aéroport de Longvic, ce jeudi 8 juillet. C'est la première fois qu'un aéronef de ce type parcourt plus de 200km avec un moteur électrique et un moteur thermique. D'ici 2023, Cassio 1 va transporter au moins 4 passagers.
Cassio 1 n'est pas plus grand qu'un avion de tourisme 4 places. Il mesure un peu plus de 5 mètres de long, est de couleur blanche, possède deux hélices à l'avant, une à l'arrière et peut voler à 200km/h. Cassio 1 va décoller de l'aéroport de Dijon (Côte-d'Or) ce jeudi 8 juillet, pour rallier Annecy (Haute-Savoie). C'est l'une des étapes d'un tour de France entamé le 5 juillet dernier à Lorient et qui va le mener à Rochefort. Une première mondiale pour un avion de ce type : hybride, avec 5 moteurs électriques et un moteur thermique.
Un avion hybride capable de de voler à 200 km/h, sans presque aucune émission de CO2
L**'avion qui a atterri ce mercredi 7 juillet sur le tarmac de l'ancienne base aérienne 102 vole en grande partie grâce à des batteries**. Elles ne sont pas plus grandes qu'une prise électrique et se fixent dans des compartiments à l'avant et sous les ailes de l'aéronef. "Les plugs que je viens d'enlever sous les ailes, explique le pilote Didier Esteyne, font marcher les deux moteurs électriques avant." Le reste des plugs s'accrochent sur le nez de l'avion et font marcher les trois moteur à l'arrière. Le résultat ? "Quand on vole en mode purement électrique, il y a très peu de bruit, même dans l'aéronef. Il n'y a presque pas de vibrations et c'est très agréable", poursuit l'ancien d'Airbus, tenue de pilote beige sur les épaules.
"Quand on vole en mode purement électrique, il y a très peu de bruit, même dans l'aéronef. Il n'y a presque pas de vibrations et c'est très agréable", raconte Didier Esteyne, pilote de Cassio 1.
L'objectif est de tester l'appareil sur la durée, avec plusieurs trajets longue distance à parcourir chaque jour. "Ce n'est pas un vol d'essai local comme on a pu faire sur notre base de Royan (Charente-Maritime), c'est un test d'endurance", explique le pilote. C'est aussi un test pour l'avenir répètent les haut-gradés de Voltaéro, l'entreprise qui a dessiné et construit le prototype.
Une commercialisation prévue d'ici 2023
Le projet de Voltaéro et de son partenaire Edeis, prestataire dans 18 aéroports français dont celui de Dijon, c'est de recréer des lignes intérieures plus courtes, depuis des aéroports moins grands que ceux de Paris, Lyon-Saint-Exupery ou encore Marignane. "Il faut vraiment désenclaver certains territoires, clame Jean Botti, PDG de Voltaéro, et c'est ça qu'on veut faire pour tous les vols qui sont entre une heure et deux heures". "On va pouvoir faire du point à point, de petite ville à petite ville, de moyenne ville à moyenne ville. Et tous ces petits aéroports comme à Dijon ont un avantage : c'est qu'ils sont à 15 minutes du centre-ville", poursuit Olivier Galzi, vice-président d'Edeis.
Le premier avion doit être commercialisé en 2023 avec 4 places maximum. Devraient suivre une version 6 places en 2024 puis un modèle 10 places en 2026. "Ca va redonner de l'économie aux territoires et de la possibilité de mobilité mais de manière écologique, selon Olivier Galzi_. Donc on réconcilie écologie et économie avec cet avion._"
Ma France : Améliorer le logement des Français
Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.