Trois bébés chouettes de l'Oural vont quitter la Dordogne pour les forêts allemandes

Les trois bébés chouettes n'ont pas encore de plume. Ils sont pour le moment incapables de voler. Encore moins de se nourrir. C'est le papa chouette qui s'en occupe : "On lui met toute la nourriture à l'entrée de la volière et puis il emmène la nourriture vers le nid", explique Patrick Mercier, le fauconnier du château des Milandes.

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Puis c'est la maman qui prend le relais pour les faire manger. Même si le couple né en captivité ne chasse pas, il a gardé son instinct pour élever ses petits. "Le papa nous surveille du coin de l'œil et si on s'approche des bébés il va attaquer comme il le ferait dans la nature", raconte Patrick Mercier qui espère bien que les petits vont intégrer ces reflexes.  

Quelques semaines seulement pour apprendre à se nourrir

Après avoir pris encore un peu de force avec leurs parents, les trois petits partiront dans un mois vers les forêts allemandes. Les bébés chouettes auront alors quelques semaines pour apprendre à se nourrir par eux-mêmes. Chose que les parents ne savent pas faire. "Ils seront d'abord dans des volières de pré-lâché dans leur environnement futur et normalement ça va grandement les aider à s'en sortir dans la nature", précise le fauconnier. 

Même si le grand saut dans la vie sauvage s'annonce délicat, Patrick Mercier espère qu'ils vont contribuer à créer une population viable. Depuis le début du programme en 2017, ce sont une trentaine de chouettes venue de plusieurs parcs d'Europe qui ont rejoint les forêts des montagnes du nord-est de la Bavière et de la Bohême occidentale. C'est encore trop peu pour créer une population viable.