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Sobriété énergétique : un virage déjà entamé à Rochefort

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Rochefort vient de présenter un plan pour faire des économies et tenter de contenir la hausse des factures énergétiques prévues pour 2023. Des factures qui auraient pu être encore plus élevées sans certaines infrastructures déjà existantes.

Deux des trois énergéticiens de Rochefort dans la "sous-station" d'un bâtiment de l'agglomération. Dans ces tuyaux, presque pas de gaz, les locaux sont chauffés grâce à du bois déchiqueté. Deux des trois énergéticiens de Rochefort dans la "sous-station" d'un bâtiment de l'agglomération. Dans ces tuyaux, presque pas de gaz, les locaux sont chauffés grâce à du bois déchiqueté.
Deux des trois énergéticiens de Rochefort dans la "sous-station" d'un bâtiment de l'agglomération. Dans ces tuyaux, presque pas de gaz, les locaux sont chauffés grâce à du bois déchiqueté. © Radio France - Lise Dussaut

C'est un métier particulièrement précieux en ce moment. L'agglomération (la Caro) et la ville de Rochefort bénéficient des services de trois énergéticiens. Et ce, depuis vingt ans déjà. Une équipe qui suit les consommations d'énergie et œuvre pour les améliorer, les rendre plus vertes, plus économiques. Autant vous dire que ces derniers mois, ils n'ont pas chômé. D'ailleurs les chiffres présentés au maire lui ont donné quelques sueurs froides. En 2023, la Ville va devoir trouver deux millions d'euros supplémentaires pour payer ses factures énergétiques. La faute à la crise actuelle, les prix s'envolent. Mais sans ces énergéticiens et les infrastructures développées depuis déjà plusieurs années, cela aurait pu être pire. 

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Du jamais vu de mémoire d'énergéticien 

De mémoire d'énergéticien, Fabien David n'avait jamais vu ça. C'est l'un des trois mousquetaires de la Caro et de la municipalité, peut-être l'un des plus expérimentés, il fait ce métier depuis 20 ans. 20 ans donc, ça n'est quand même pas rien, et il n'avait jamais vu de tels graphiques : "Fin août, nous avons atteint des pics jamais atteints auparavant, _on a dépassé les 1000 euros le mégawattheure pour l'électricité__"_. Bref, ces derniers mois ont été "stimulants, étonnants", raconte-t-il, toujours optimiste. Dès le mois de mars, il a d'ailleurs alerté le service des finances pour leur signifier : "Houston, on va avoir un problème." 

Un gros problème. De deux millions d'euros. Enfin, pour l'instant. "C'est beaucoup fluctuant, c'est un marché très volatile, et ça ne va pas en s'améliorant", décrit le maire. Il a donc décider de mettre en place une série de petits gestes, ainsi économiser quelques milliers d'euros ici ou là - couper l'éclairage public une heure plus tôt (de minuit à 5h30, sauf dans l'hypercentre), 18 000 euros. Suppression de la patinoire de Noël, 30 000 euros. Allumer le chauffage dans les écoles seulement le 7 novembre (sauf grand froid) et l'éteindre début avril, 47 000 euros d'économisés. 

Produire sa propre électricité 

Car malheureusement, la hausse est telle que la transition déjà amorcée par les deux collectivités n'a pas suffit. Pourtant le maire insiste : "Nous n'avons pas attendu cette crise pour modifier notre façon de consommer". Il n'a pas tort. En témoigne les bâtiments du siège de la Caro, installés depuis 2007. Dans les tuyaux, pas de gaz ou presque. _"__L'hiver, tout est chauffé grâce à du bois déchiqueté_(pas très joli dit comme ça, mais efficace). Une énergie renouvelable, produite localement, qui permet d'avoir, en substitution du gaz, une énergie plutôt bon marché et indépendante du contexte géopolitique". Ce qui n'est pas de refus en ce moment. 

Voilà pour ce qui existe. Fabien David et ses collègues ont aussi des idées pour le futur. Les panneaux photovoltaïques par exemple. A l'heure actuelle, l'agglo dispose de 15 "mini-sites", qui produisent de l'électricité, jusqu'ici vendue. Mais la conjoncture actuelle n'incite plus à la vente. "On ferait mieux de la garder, abonde Fabien David. Car actuellement, on produit quand même l'équivalent de 10% de l'électricité que l'on consomme. L'idée, ce serait de _construire deux ou trois plus grosses centrales__, qu'on pourrait imaginer installées en périphérie de la ville. Elles pourraient alimenter tel et tel équipement public"_. Enfin tout cela demande des investissements. Et vous l'aurez compris, l'heure n'est pas forcément à la dépense. 

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