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Savez-vous comment est mesuré le trait de côte ?

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La Manche est un des départements de France les plus concernés par la montée du niveau de la mer et les mieux dotés pour en mesurer l'impact. Une équipe de la Direction départementale des territoires et de la mer écume deux fois par an les plages de la Manche pour les photographier.

David Sannier, télépilote de drone en train d'effectuer une mission sur la plage de Siouville-Hague le lundi 29 avril 2024 / Reportage France Bleu Cotentin David Sannier, télépilote de drone en train d'effectuer une mission sur la plage de Siouville-Hague le lundi 29 avril 2024 / Reportage France Bleu Cotentin
David Sannier, télépilote de drone en train d'effectuer une mission sur la plage de Siouville-Hague le lundi 29 avril 2024 / Reportage France Bleu Cotentin © Radio France - Antoine Lifaut

Le niveau de la mer augmente, érode le littoral à certains endroits. 35 % du littoral manchois est concerné par l'érosion, c'est l'un des départements les plus concernés. Pour cartographier le nouveau "trait de côte", une équipe de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (la DDTM) écume les plages avec un drone pour prendre des photos et ainsi tracer chaque année une nouvelle démarcation entre la mer et la terre. Ils sont huit salariés. France Bleu Cotentin les a rencontrés.

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"J'ai parcouru 10.000 kilomètres sur le littoral manchois"

Ce lundi 29 avril, l'équipe de la DDTM trace des repères à la craie, pose des planches sur le sable de la plage de Siouville-Hague, dans le Cotentin. Ces repères servent à leur drone pour coordonner ses prises de vues. L'appareil, une fois en vol, s'en va à cent mètres d'altitude photographier ces points. Il quadrille la plage pendant une quinzaine de minutes, un temps qui varie en fonction de la longueur de la plage. Des pancartes "intervention de drone en cours" sont disposées sur la plage.

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David Sannier est aux commandes, il est télépilote depuis un an : "Là, je vais prendre en photo les enrochements. Le but, c'est de prendre en photo le trait de côte. Avec un logiciel de cartographie, on va pouvoir analyser le profil de la plage. On pourra alors dire si, par rapport aux précédents vols, il y a eu une diminution ou une accrétion de la plage." Il explique avoir parcouru 10.000 kilomètres en an, avec son drone. L'appareil, lui, a visité un million de kilomètres sur les plages manchoises.

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338 photos de plage à analyser

Une fois dans la boite, l'équipe de la DDTM rentre dans leur bureau cherbourgeois. Au total, 338 photos ont été prises sur la plage de Siouville-Hague le lundi 29 avril. Ce sont des fichiers informatiques très lourds que François Meunier, qui suit l'évolution du trait de côte, va analyser : "En comparant les photos de Siouville de 2022, de 2023 et maintenant de 2024 : on voit l'évolution. [...] Une érosion qui était très marquée en 2023, en 2024 on voit que le sable revient au niveau du cours d'eau."

Les équipes de la DDTM pilote leur drone pour surveiller l'impact de la montée des eaux sur la plage de Siouville-Hague dans le Cotentin le 29 avril 2024
Les équipes de la DDTM pilote leur drone pour surveiller l'impact de la montée des eaux sur la plage de Siouville-Hague dans le Cotentin le 29 avril 2024 © Radio France - Antoine Lifaut

Les équipes mènent deux campagnes chaque année, une à l'automne et une au printemps. Ces deux relevés sont importants. Si l'été, les plages se rengraissent, elles peuvent être endommagées l'hiver. Particulièrement au moment de tempêtes avec de fortes marées. À terme, toutes ces données doivent être accessibles au public.

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