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Qui pour prendre en charge le réaménagement du littoral vendéen ?

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L'érosion du littoral était au centre du congrès annuel de l'association vendéenne des élus du littoral, ce mardi, à Saint-Hilaire-de-Riez. Si la loi Climat et Résilience a transféré aux collectivités locales, et donc aux mairies, la tâche de le réaménager, la question du financement subsiste.

Côte vendéenne entre Les Sables d'Olonne et Talmont Saint-Hilaire Côte vendéenne entre Les Sables d'Olonne et Talmont Saint-Hilaire
Côte vendéenne entre Les Sables d'Olonne et Talmont Saint-Hilaire © Radio France - Yves-René Tapon

Qui devra payer le réaménagement du littoral victime d'une lente mais inexorable érosion ? C'était l'une des principales questions en débat ce mardi à Saint-Hilaire-de-Riez en Vendée. Une centaine d'élus locaux étaient réunis pour le congrès annuel de l'AVEL, l'association vendéenne des élus du littoral présidée par le maire des Sables d'Olonne Yannick Moreau. 12 ans après la tempête Xynthia, la prise de conscience semble réelle chez les élus. Tous savent qu'on ne pourra plus aménager comme avant. 

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Mais la question de "qui fait quoi "et surtout "qui paie quoi" divise. En 2021, la loi Climat et Résilience a transféré la responsabilité de l'aménagement aux collectivités. "Forcément, s'il y a transfert de responsabilité sans moyens de le faire, il y aura bras de fer", prévient le maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, François Blanchet. "Qui va payer les expropriations s'il y en a ? Qui va payer les préemptions ? Qui va payer le rachat des maisons ? Qui va payer les ouvrages contre la mer ? Et là on parle de millions voire de milliards d'euros "

Le président du conseil départemental de Vendée Alain Leboeuf en appelle aussi à la solidarité de l'Etat : "L'urbanisme de notre trait de côte a été autorisé par l'Etat, or cette élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique ne peut pas être due aux habitants de la côte".

S'il y a transfert de responsabilité sans moyens de le faire, il y aura bras de fer. - François Blanchet, maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie

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Un autre point de vue s'est exprimé par la voix du député LREM du littoral vendéen et auteur d'un rapport sur l'érosion côtière, Stéphane Buchou. Il suggère d'augmenter le pourcentage des droits de mutation (taxe lors des ventes immobilières) et d'affecter ce montant "au financement de l'adaptation de nos territoires littoraux face au changement climatique". Tout le monde guette désormais l'ordonnance censée préciser la loi sur ce point majeur du financement. 

"La loi va distinguer les communes qui vont être chargées de réaliser leur propre cartographie", explique Gaëlle Cognet, avocate au barreau de Paris spécialiste de l'environnement, "et la principale difficulté est quelle forme de financement associer à cette forme de transfert de compétence (...) Est-ce que c'est simplement à la charge des collectivités du littoral ou est-ce qu'on organise un fonds à l'échelle nationale pour soutenir cette démarche d'adaptation ?"

Le Président de France Nature Environnement Vendée Yves Le Quellec voit dans ces "bisbilles un renvoi de balle". Et de conclure : "Il faut agir et il faut que tout le monde s'y mette, maintenant il faut trouver les moyens d'embarquer aussi la population vers des modes d'aménagements nouveaux".

Le président de France Nature Environnement Vendée Yves le Quellec
Le président de France Nature Environnement Vendée Yves le Quellec © Radio France - Yves-René Tapon

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