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Qualité de l'air à Grenoble : de plus en plus de particuliers optent pour des chauffages au bois "propres"

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Journée spéciale sur France Bleu pour parler de la qualité de l'air. Après l'industrie et les véhicules, c'est le chauffage au bois qui est pointé du doigt pour son rejet de particules fines. Depuis le début de l'année, les particuliers sont plus nombreux à vouloir se chauffer "proprement".

Dans sa boutique Alby'Eco à Eybens, Joël Biquert propose des appareils entre 1000 et 7000 euros. Dans sa boutique Alby'Eco à Eybens, Joël Biquert propose des appareils entre 1000 et 7000 euros.
Dans sa boutique Alby'Eco à Eybens, Joël Biquert propose des appareils entre 1000 et 7000 euros. © Radio France - OC

Après l'industrie et les véhicules, le chauffage au bois est pointé du doigt depuis quelque temps pour son rejet de particules fines dans l'air. Sur Grenoble, on compte près de 30 000 installations de ce type de chauffage dont la moitié considérées vétustes. Elles seraient responsables de 35% de la pollution en particules fines et jusqu'à 75% en période de grand froid. Mais de plus en plus de particuliers se penchent sur la question pour changer leur vieilles installations, c'est le cas de Pierre, il est venu prendre des renseignements : "Il y a quelques années ont aimait bien avoir toutes les odeurs de cheminées, mais maintenant ces odeurs-là on se rend compte qu'elles ne sont pas très agréables pour la nature ! On est en délicatesse avec l'environnement et il faut s'en préoccuper maintenant, ce n'est pas trop tard". 

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Dans sa boutique Alby'Eco à Eybens, Joël Biquert a vu changer les préoccupations de ses clients : "Il y a une partie des gens qui en parlent, ils viennent se renseigner en se disant que c'est le moment de changer de poêle pour la qualité de l'air. Plus ils en entendent parler, plus les gens qui ont des foyers ouverts ou des vieux poêles se sentent un peu coupable de polluer". Des installations qui ont toutefois un certain coût : il faut compter entre 1000 et 7000 euros selon les habitations.

Des aides publiques pour changer son chauffage

Mais les particuliers peuvent être aidés et accompagnés. Avec l'ALEC, l'agence locale de l'énergie et du climat, Nadji Méziane sensibilise les particuliers sur les bonnes pratiques du chauffage au bois et les accompagne s'ils veulent changer d'appareils : "Aujourd'hui on a pas mal d'aides : la prime Air Bois qui est une aide de 1600 euros sans conditions de revenus et qui peut être majorée jusqu'à 2000 euros pour les foyers modestes. Cette aide est cumulable avec le crédit d'impôt qui est de 30% sur le prix de l'appareil. Et cumulable aussi avec les aides de l'ANAP". Au total, presque 50% de l'installation peut être financée par des fonds publics selon certains critères : pour en bénéficier il faut remplacer un appareil datant d'avant 2002, le faire changer par un professionnel certifié RGE Quali'Bois et que la nouvelle installation soit référencée par l'ADEME, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, ou équivalente au label Flamme Verte.

Pour l'ADEME, qui incite les collectivités à mettre en place des programmes pour accompagner les particuliers, il n'est pas question de faire une croix sur le chauffage au bois, mais bien de l'utiliser correctement : "Le chauffage au bois c'est un facteur incontournable de la transition énergétique, le bois est une énergie renouvelable, locale et compétitive. Mais il faut que le chauffage au bois soit fait dans de bonnes conditions et il faut travailler sur l'amélioration de la performance environnementale du chauffage au bois", ajoute Jacqueline Roisil, directrice régionale adjointe de l'ADEME. 

Un appareil de chauffage "propre" émet jusqu'à 13 fois moins de particules fines dans l'air selon l'ADEME. 

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