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Printemps pluvieux : "20% de précipitations de plus que d'habitude" détaille Flavien Riffiod, ingénieur à la DREAL

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La Franche-Comté n'a pas été épargnée par la pluie depuis le début de l'année. Alors toute cette pluie a-t-elle permis de recharger les nappes phréatiques ? Réponse avec Flavien Riffiod ingénieur hydrologue à la DREAL BFC. Il était l'invité du 6/9 ce jeudi matin.

A Nans-sous-Sainte-Anne dans le Doubs, la source du Lison a affiché des débits d'eau impressionnants ces derniers jours. A Nans-sous-Sainte-Anne dans le Doubs, la source du Lison a affiché des débits d'eau impressionnants ces derniers jours.
A Nans-sous-Sainte-Anne dans le Doubs, la source du Lison a affiché des débits d'eau impressionnants ces derniers jours. © Maxppp - Peter Shickert

Printemps pluvieux, printemps heureux ? Avec les pluies fréquentes et abondantes depuis le début de l'année, on voit en tout cas s'éloigner cette année le spectre de la sécheresse en Franche-Comté. "On regarde les précipitations entre septembre et mai pour connaître la recharge des nappes", explique Flavien Riffiod ingénieur hydrologue à la DREAL BFC, la Direction régionale de l'environnement de Bourgogne-Franche-Comté.

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"Un niveau des nappes supérieur à la moyenne"

"On a à peu près 15 à 20% de plus de pluie que la moyenne, donc les nappes sont globalement aussi supérieures à la moyenne." Globalement, car il y a des différences en raison de la nature des sols : "Il y a des aquifères [terrain perméable,  permettant l'écoulement d'une nappe souterraine et le captage de l'eau, ndlr ] poreux, avec du sable ou du gravier, et à côté des karsts qui vont permettre un écoulement souterrain des eaux beaucoup plus rapide", précise le chef de département adjoint au Service Biodiversité Eau Patrimoine.

"Les nappes phréatiques sont assez proches de la surface, à la différence des nappes profondes, qui sont assez peu exploitées pour l'eau potable", complète Flavien Briffiod. "On a généralement assez avec les nappes phréatiques ou les sources karstiques, qui représentent dans le Doubs l'essentiel des captages. Sauf que ces captages sur des sols karstiques sont plus sensibles à la météo, ça monte rapidement après la pluie comme sur la source du Lison où on voit de forts débits en ce moment."

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Aucune garantie contre une éventuelle sécheresse cet été

Alors va-t-on échapper à la sécheresse cette année ? Pas forcément. "Dans la région les écoulements sont rapides et les réserves assez faibles, il suffit de quelques semaines sans pluie pour que le niveau des course d'eau et des réserves redescende rapidement très bas", tempère aussitôt l'ingénieur hydrologue. "L'année dernière février avait été très sec et on avait atteint des niveaux très bas, avec des premières mesures de restriction dès la fin février", rappelle encore Flavien Briffiod.

Il est donc encore impossible de garantir que la sécheresse ne sera pas présente cet été. "Exemple en 2018, on a eu des crues assez importantes en janvier-févier, avec le centre-ville d'Ornans qui a été inondé", rappelle-t-il encore. "Et derrière ça, on a eu le Doubs à sec et un étiage très sévère en automne".

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