Passer au contenu
Publicité

Pour la première fois, la pollution de l'air mise en cause dans un décès au Royaume-Uni

Par
  • France Bleu

Une première à Londres, la justice reconnaît le rôle de la pollution de l'air dans un décès. Les juges britanniques ont estimé mercredi que l'exposition au dioxyde d'azote et aux particules avait "contribué" à la mort d'une fillette de neuf ans.

Pour la première fois, la pollution de l'air mise en cause dans un décès au Royaume-Un Pour la première fois, la pollution de l'air mise en cause dans un décès au Royaume-Un
Pour la première fois, la pollution de l'air mise en cause dans un décès au Royaume-Un © Radio France - Jean-Christophe Rampal

C'est la première fois que la justice britannique attribue un décès à la pollution de l'air. Après la décision rendue mercredi, la famille d'Ella Adoo-Kissi-Debrah, décédée le 15 février 2013 d'une grave crise d'asthme, espère que cela convaincra les autorités d'agir.   

Publicité

Un lien "frappant" entre pic de pollution et hospitalisation 

Ella avait 9 ans. Sportive et musicienne, elle rêvait de devenir pilote d'avion. Son état de santé s'était dégradé les années précédant sa mort, provoquant des hospitalisations à répétitions. Un an après sa mort, la justice a estimé que le décès était dû à une crise d'asthme sévère. Décision annulée en 2019. Un scientifique avait réussi à démontrer un "lien frappant" entre les hospitalisations d'Ella et les pics de pollution. L'enfant vivait à moins de 30 mètres d'une voie très empruntée au sud de Londres.

La maman n'était pas suffisamment informée des risques

Entre 2010 et 2013, la fillette a été "exposée à des niveaux de dioxyde d'azote et de particules dépassant les directives de l'Organisation mondiale de la santé", a expliqué Philip Barlow, l'agent de justice chargé de mener les deux semaines d'audiences consacrées à cette affaire. 

Les causes de la mort sont en premier une insuffisance respiratoire aiguë, en deuxième l'asthme dont souffrait la fillette et en troisième l'exposition à la pollution, qui a à la fois déclenché et aggravé sa maladie. 

La justice relève surtout que sa mère Rosamund Adoo-Kissi-Debrah "n'a pas été informée des risques pour la santé" et n'a donc pas pris de mesures qui "auraient pu empêcher son décès", comme un déménagement.  

Boris Johnson mis en cause par le maire de Londres Sadiq Khan

La mère de la fillette s'est félicité d'avoir obtenu "justice" pour Ella. Elle se bat aussi pour "les autres enfants" et espère une nouvelle loi pour améliorer la qualité de l'air au Royaume-Uni. Entre 28.000 et 36.000 décès survenant au Royaume-Uni chaque année sont estimés être liés à la pollution de l'air.  

Le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, a qualifié d'historique la décision de justice. Accusant son prédécesseur, Boris Johnson, et le gouvernement "_d'avoir agi trop lentement dans le passé__"._ 

Depuis l'an dernier à Londres les conducteurs des véhicules les plus polluants doivent s'acquitter d'une taxe quotidienne pour rentrer dans une zone à ultra basse émission (ULEZ).  

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, la pollution tue sept millions de personnes par an dans le monde.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

L'info en continu

Publicité

undefined