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Pesticides : l'État dans le collimateur d'associations et de députés

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V24 organisations françaises et 23 députés s'unissent pour lancer un ultimatum au gouvernement. Ils lui reprochent de ne pas appliquer la loi européenne en matière de commercialisation des pesticides en France. Si aucune réponse satisfaisante n'est rapidement apportée, le Conseil d'État sera saisi.

Pesticides : l'Etat dans le collimateur d'associations et de députés (image d'illustration) Pesticides : l'Etat dans le collimateur d'associations et de députés (image d'illustration)
Pesticides : l'Etat dans le collimateur d'associations et de députés (image d'illustration) © Radio France - Anne Fauvarque

"Le gouvernement a deux mois pour donner une réponse satisfaisante à notre demande sinon nous saisirons le Conseil d'Etat" : 24 organisations et 23 députés lancent un ultimatum à la Première ministre Elisabeth Borne. Ils accusent l'État français de ne pas appliquer la législation européenne en matière de mise sur le marché de pesticides. "Aucune procédure scientifique permettant de s'assurer de l'innocuité des pesticides commercialisés en France n'est réalisée" relate une des organisations dans un communiqué. 

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Des cocktails parfois 1.000 fois plus toxiques que les substances ciblées  

"Des tests sont pratiqués mais seulement sur les molécules considérées comme dangereuses et non sur le cocktail de molécules" selon Andy Battentier, directeur de la campagne "Secrets toxiques". Par exemple, dans le Round-up, on analyse seulement le glyphosate mais pas les effets de l'addition de toutes les molécules vendues dans le même produit alors que le cocktail peut s'avérer 1.000 fois plus toxique que la substance ciblée. 

" On a des produits en France qui n'ont pas subi tous les tests nécessaires" 

"Nous sommes sur un règlement européen et l'Etat français ne peut pas s'y soustraire" surligne Me Guillaume Tumerelle, avocat au barreau de Montélimar et en charge du dossier. "Il faut savoir que ce règlement européen est utilisé pour faire annuler des demandes d'autorisation de mise sur le marché, non conformes. Des annulations ont été prononcées sur ce même fondement juridique"

"Aucune réaction de l'ANSES face à nos avertissements" selon Guillaume Tumerelle

Ces deux dernières années des réunions ont eu lieu entre l'ANSES - l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail - et des députés, mais selon l'avocat de Secrets toxiques, " aucune réaction de l'agence, sauf à démentir et à prétendre que les textes sont bien appliqués alors que ce n'est pas le cas" conclut Guillaume Tumerelle.

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