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Non, l'air n'était pas forcément moins pollué pendant le confinement

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L'agence Atmo Auvergne-Rhône-Alpes, qui relève la qualité de l'air, dresse son bilan. Pendant la période de confinement, avec la chute du trafic automobile, l'air a été beaucoup moins chargé en dioxyde d'azote. En revanche, un pic de pollution aux particules a été observé fin mars.

Le nuage de pollution dans la vallée de l'Arve - Illustration Le nuage de pollution dans la vallée de l'Arve - Illustration
Le nuage de pollution dans la vallée de l'Arve - Illustration © Maxppp - Vincent Isore

Non, l'air n'était pas forcément plus pur pendant le confinement. Atmo Auvergne-Rhône-Alpes dresse son bilan d'observation pour l'année 2019, et s'attarde également sur la période de crise sanitaire. Quand on regarde la qualité de l'air, le suivi porte sur différents polluants : pendant le confinement, le taux de dioxyde d'azote a connu une très forte baisse ; mais un pic de la concentration des particules PM10 a aussi été constaté.

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Forte baisse du dioxyde d'azote

Si on observe le taux de dioxyde d'azote, majoritairement émis par le trafic automobile, là les effets ont été "clairs et nets" : du jour au lendemain, la baisse a été de 50 à 70% des concentrations dans l'air ambiant. Globalement, "les niveaux de dioxyde d'azote étaient ceux qu'on trouve en milieu rural" explique Guillaume Brulfert, le référent territorial d'ATMO en Auvergne-Rhône-Alpes. Après le 13 mai, ces niveaux ont progressivement augmenté, et "reviennent dans les normales d'avant confinement, sans pour autant les atteindre pour le moment. On n'a pas de bouchons en heure de pointe, déjà ça joue beaucoup !" estime-t-il. 

"Pour les particules PM10, on est pratiquement monté à 50 µg/m, c'est-à-dire au niveau d'un pic de pollution." - Guillaume Brulfert, d'ATMO Auvergne-Rhône-Alpes

Un pic de pollution aux particules

En revanche, si on se penche sur les particules, la situation n'est pas la même. Il n'y a pas de tendance à la baisse qui se dégage lorsqu'on dresse le bilan du confinement, bien au contraire."On a même eu juste sur la fin mars des niveaux qui ont fortement augmenté" souligne Guillaume Brulfert. Un constat qui montre que le trafic routier n'est pas majoritairement responsable de cette pollution aux particules. "Sur nos territoires des pays de Savoie, c'est le chauffage au bois non performant qui va être l'émetteur majoritaire" complète-t-il.

"Après le confinement, on a eu une période de retour de gelées, avec des gens chez eux qui ont peut-être eu plus le temps d'allumer leur chauffage. On a aussi eu des épandages agricoles dans le même temps, qui contribuent également à la formation de particules secondaires" explique Guillaume Brulfert. Les concentrations sont toutefois revenues à la normale par la suite, tendance marquée par l'entrée en période plus estivale.

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