Les riverains du Ponant à La Grande-Motte réclament toujours le désensablement de la passe des Abîmes

L'association des amis et riverains du Ponant avait déjà lancé une pétition au printemps dernier pour réclamer le désensablement de la passe des Abîmes. Comme ils n'ont pas obtenu de réponse, ils ont remis le sujet sur la table lors de leur assemblée générale le lundi 18 décembre. Ce problème d'ensablement menace à terme la navigation sur l'étang du Ponant.

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L'association alerte aussi sur un risque d'inondation en cas de crue du Vidourle puisque le fleuve se déverse dans l'étang pour finir dans la Méditerranée. Et si la passe des Abîmes se bouche complètement, il n'y aura plus de communication avec la mer, ce qui risque de dégrader la qualité de l'eau et de favoriser la présence d'algues en décomposition et la présence de mauvaises odeurs.

Interrogé sur la question, le maire de La Grande-Motte Stéphan Rossignol répond que la passe des Abîmes est en grande partie située sur la commune du Grau-du-Roi et qu'il travaille avec le maire Robert Crauste sur un sujet qu'il qualifie d'urgent : "j'ai bon espoir qu'on puisse faire avancer le dossier dans les prochains mois, mais on n'est plus dans les années 60 où on pouvait faire sortir une ville de terre en cinq années, aujourd'hui c'est beaucoup plus long, malheureusement", ajoute t-il en faisant référence à la construction de La Grande-Motte.

Autre sujet qui préoccupe l'association : la végétation de La Grande-Motte, de plus en plus en contact avec l'eau salée. "La Grande-Motte est installée sur près de deux mètres de sable. Sous le sable, il y a une nappe d'eau salée, et quand il pleut, se forme une nappe d'eau douce, qui pour des questions de densité ne se mélange pas avec l'eau salée" explique Bernard Aubert, le président de l'association. "Habituellement, il tombe 500 à 600mm de pluie par an et ça correspond aux besoin de la végétation, mais depuis deux ans, on a que 300 à 350 mm de pluie, donc cette nappe d'eau douce est vite épuisée et les racines vont chercher dans l'eau salée, sauf que toutes espèces ne sont pas résistantes au sel, et ça brûle la végétation."

Les amis et riverains du Ponant demandent donc à ce qu'une partie de la REUT, ces eaux usées traitées pour être réutilisées, serve à réapprovisionner en eau douce les zones les plus vulnérables.