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Les changements climatiques et leurs conséquences sur les cigognes en Moselle

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Elles migrent moins loin, moins longtemps, et parfois même ne partent plus de Moselle. Le réchauffement climatique a de multiples conséquences sur la vie des cigognes lorraines.

Les changements climatiques ont des conséquences sur le comportement des cigognes (photo d'illustration) Les changements climatiques ont des conséquences sur le comportement des cigognes (photo d'illustration)
Les changements climatiques ont des conséquences sur le comportement des cigognes (photo d'illustration) © Maxppp - Jean-Marc LOOS

"Le comportement des cigognes est en train de changer", assure Dominique Klein. Cet ornithologue Mosellan qu'on surnomme parfois "monsieur cigogne" assure que les changements climatiques ont des répercussions sur les échassiers, notamment en ce qui concerne leur migration.

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Des cigognes qui reviennent deux mois plus tôt

"Il y a dix ans, les cigognes arrivaient en Moselle au mois d'avril. Maintenant elles sont là dès fin janvier- mi février". Si les cigognes reviennent plus vite chez nous, c'est parce qu'elles y trouvent plus facilement qu'avant de la nourriture : "les anciens hivers, on avait toujours du gros froid fin février - début mars. Quand il fait -10 ou -15 degrés, les cigognes ne peuvent plus se nourrir, mais ce n'est plus du tout le cas aujourd'hui".

Quand elles sont en Moselle en hiver, les cigognes se nourrissent "non pas d'insectes car le sol est toujours gelé, mais de vers de terre. Comme il pleut tout le temps, elles n'ont pas de soucis pour trouver de la nourriture."

Des migrations plus courtes et des cigognes sédentarisées

Si les cigognes partent moins longtemps, elles vont aussi moins loin : "au lieu d'aller jusqu'au Maroc ou de faire 3.000 kilomètres, elles partent beaucoup plus près. Elles passent l'hiver en Camargue ou autour de Montpellier", détaille Dominique Klein.

Certaines ne prennent même plus la peine de migrer : "En Lorraine, on a déjà 30% de cigognes sédentaires, reprend Dominique Klein*. Cela devrait augmenter dans les prochaines années, tout va dépendre de l'accès à la nourriture. Mais les centres d'enfouissements à ciel ouvert changent la donne. Les cigognes y passent l'hiver et y trouvent toujours quelque chose à manger."*

Résultat : les cigognes se reproduisent davantage, selon Dominique Klein : "il y a 30 ans, leur maturité sexuelle se situait autour de 6 ans. Désormais, elles partent de plus en plus tôt, de moins en moins loin et c'est de moins en moins fatiguant. La maturité sexuelle se situe maintenant autour des 2 ou 3 ans. Chaque couple a donc 6 à 10 poussins de plus qu'avant." Pour autant, il ne redoute pas une surpopulation de ces oiseaux.

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