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Le Vaucluse fauche moins ses bords de route pour préserver la biodiversité

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En Vaucluse, les bords des 2.300 km de routes sont fauchés lorsque l'herbe atteint 40 cm de haut. Seulement trois fauchages sont prévus pour préserver faune et flore des accotements. Le Conseil départemental de Vaucluse a adopté à l'unanimité ce plan de fauchage raisonné.

Il y a de l'herbe sur le bord des routes de Vaucluse et c'est tant mieux ! Le Département de Vaucluse a adopté à l'unanimité un plan de fauchage raisonné de l'accotement des 2.300 km de routes départementales. C'est une déclinaison de l'Agenda 21 pour préserver l'environnement, les plantes et les animaux des bords de route.

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L'herbe est fauchée quand elle atteint 40 cm de haut.  Ce fauchage raisonné prévoit deux fauchages seulement durant la saison de pousse des herbes. Le Département réalise des économies de carburants et de matériel.

Les plantes dictent le calendrier de fauchage

Dans la montée de Joucas, le bras de la faucheuse a dégagé l'accotement mais il reste de l'herbe. Willy, le conducteur de la faucheuse, explique que désormais "on ne coupe plus. Donc les gens croient qu'on ne coupe pas assez, mais c'est du fauchage raisonné. On doit laisser un peu pousser."

À l'agence départemental de L'Isle-sur-la-Sorgue, le directeur adjoint Olivier Murillon regarde désormais les plantes plutôt que le calendrier pour organiser les planning de fauchage : "Au lieu d'avoir des coupes systématiques réglées par dates, on a du fauchage en fonction de la pousse réelle de l'herbe quand c'est nécessaire". Il fait quelques pas dans l'herbe de l'accotement. L'herbe est haute après le printemps et le confinement mais "on ne reviendra la faucher qu'à 40 cm, quand elle pourrait devenir gênante pour la visibilité."

Herbe en hausse, budget à la baisse

Le plan de fauchage raisonné prévoit deux passages durant la saison (fauchage de sécurité puis de maintien). Un fauchage d'entretien est prévu en fin d'été pour limiter les développement des arbustes et des plantes ligneuses. 

Ce débroussaillement effectué entre un et cinq ans maximum favorise la biodiversité en respectant zones de refuges et corridor de déplacements pour les animaux. Olivier Murillon calcule que "les passes sont moins fréquentes. On réalise des économie sur les carburants et sur l'usure de nos machines. Ce n'est pas marginal".

Mentalités à changer car l'herbe n'est pas sale

Sur le chantier de fauchage, Olivier Murillon se désole d'entendre "encore des commentaires du style 'les routes sont sales' quand les accotements sont moins fauchés. L'herbe n'a rien de sale_. C'est une autre perception de notre environnement. Auparavant, l'herbe en bord de route était très rase, comme les greens des golfs. On a l'impression que si ce n'est pas très ras, ce n'est pas bien fait. En fait non : laisser de l'herbe est_ plus naturel, sans aucun risque pour la sécurité. Et les routes sont davantage champêtre et agréables"

Aux commandes de la faucheuse, Willy manie adroitement le rotor pour contourner une plante : "Elle est juste là, c'est une fleur sauvage. Quand on peut, on essaie d'éviter les fleurs. C'est une plante, c'est joli. C'est aussi bien pour les abeilles!"

Plantes et petits animaux de l’accotement des routes de Vaucluse sont protégés par le plan de fauchage raisonné
Plantes et petits animaux de l’accotement des routes de Vaucluse sont protégés par le plan de fauchage raisonné © Radio France - Philippe Paupert
Chantier de fauchage des accotements à Joucas (Vaucluse)
Chantier de fauchage des accotements à Joucas (Vaucluse) © Radio France - Philippe Paupert

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